Le répit aura finalement été de courte durée puisque nous revoilà chers lecteurs et lectrices dans la catégorie des romans plutôt obscurs. Cette semaine, c’est l’auteur David Bergeron qui nous amène à Pandémonium Cité, au cœur d’une histoire qui, tout comme elle l’a fait pour moi, vous tiendra sûrement en haleine de la première à la dernière page.
Mettons-nous d’abord en contexte. De retour d’un long voyage en Europe où il a essayé tant bien que mal d’oublier une rupture amoureuse encore douloureuse de même que de survivre à la mort de son paternel, Philippe constate que son quartier a bien changé depuis son départ, un quartier où traînent dorénavant des gothiques armés et où d’étranges personnages occupent l’église catholique abandonnée avec ce qui semble être l’aval de la police. Aidé de son meilleur pot Vlad, un rescapé de la guerre des Balkans, Philippe tentera de découvrir ce qui se trame dans cette église et finira par se retrouver au cœur d’une conspiration satanique. Philippe et Vlad tenteront d’empêcher les conspirateurs de mener à bien leur projet, et ce, au risque de leur propre vie. Les deux amis n’ont aucune idée de l’enfer qui les attend.
Jusque là, ça va, vous n’êtes pas trop terrifiés j’imagine. À vrai dire, ce roman de David Bergeron n’est pas horrifiant dans le sens où les scènes de sacrifices de chèvres par exemple ne sont pas décrites avec autant de détails, ce qui permet à notre imaginaire de faire le reste du travail, donc c’est selon votre humeur. Autrement dit, en lisant le bouquin, vous ne risquez pas d’y trouver des scènes très imagées à la Décadence, célèbre film de tortures de toutes sortes dont on ne compte plus les suites… ou les galons de sang utilisés pour les besoins de certaines scènes. Bref, dans ce cas-ci, l’auteur est d’une habileté assurée pour raconter son histoire, sans jamais tomber dans l’horreur pure et simple ou dans les scènes de violence gratuites. De plus, ce qui apporte davantage à la qualité de cet ouvrage, est dans le choix des mots, le ton donné à l’histoire ainsi que la crédibilité des personnages. Du début à la fin, qu’on aime ou n’aime pas le genre, on y croit, car l’auteur réussit à nous garder accrochés puisqu’il nous donne accès aux émotions qui habitent les personnages, aux pensées qui les assaillent, au désir qu’ils ont de connaître la vérité. Peut-être parce qu’au départ David Bergeron est un poète, peut-être parce qu’il a voyagé au bout du monde tout comme au bout de lui-même, parce qu’il aura vécu ses propres crises existentielles ou même toutes ces réponses… Quoi qu'il en soit, Pandémonium Cité vous conduira soit en chute libre, soit vers l’ascension spirituelle, mais chose certaine, il ne vous laissera point de marbre.
Ma note finale : 4/5
La semaine prochaine, je vous promets quelque chose de complètement différent comme style d’ouvrage, question de se changer un peu les idées…noires.
Bonne semaine !
Pandémonium Cité de David Bergeron est publié aux éditions Coups de tête et classé dans la catégorie Fantastique noir. L’auteur a également publié de précédents ouvrages, soient Fuir la maison (2001), Ailleurs les lunes (2003) et Comme des vents aveugles (2007). Originaire de Montmagny, David Bergeron termine une maîtrise en études littéraires à l’UQAM.
Journal de Beauce-Nord
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