Autoroute 73
À la suite de son entrevue radio sur les ondes de CHEQ-FM, l'émission d'un communiqué de presse de la part de Josée Bilodeau, la rédaction d'articles sur ses déclarations et la publication de nombreux commentaires, Roland Poulin, porte-parole du Groupe des citoyens de Beauceville et partisan du tracé Est, a voulu faire quelques rectifications. Édition Beauce s'est donc entretenu avec lui le mardi 7 juin.
D’abord, il a voulu mettre au clair la différence entre Solidarité Autoroute et son regroupement. « Lorsqu’on lit “Solidarité autoroute en conflit d’intérêts”, nous n’avons pas signé la lettre adressée à Mme Marois au nom de Solidarité Autoroute, mais bien Roland Poulin pour le Groupe des citoyens de Beauceville, il faut s’entendre là-dessus ». Solidarité Autoroute et le Groupe des citoyens de Beauceville ont uni leur force, car ils sont tous deux partisans du tracé Est, « mais se sont deux entités différentes, même s’il y a eu des rapprochements », précise M. Poulin.
En deuxième lieu, il comprend mal l’effet-surprise provoqué par le fait qu’il a dit posséder une terre sur le tracé Ouest. « Ce n’est pas d’hier que cette terre touchée est connue et reconnue par les gens qui se sont occupés du dossier du tracé de l’autoroute de la Beauce », affirme Roland Poulin. « Mon objectif n’était pas de cacher ou de mettre en lumière cette information-là. Moi, je réponds aux questions que les gens me posent », ajoute-t-il. Ceux qui travaillent sur le dossier devaient tous déjà connaître cette information et, selon lui, surtout les opposants au tracé Est. « D’ailleurs, sur les plans du MTQ, alors qu’il existait deux tracés, il était facile de voir qu’un tracé touchait à telle propriété et que l’autre tracé touchait à telle autre propriété », explique-t-il.
M. Poulin affirme que le plus important, l’objectif principal, est de terminer l’autoroute une fois pour toutes. « Si le ministère des Transports déterminait que c’est le tracé Ouest celui de moindre impact, alors qu’il passe à l’Ouest, il faut que ça connaisse son dénouement tout ça », dit-il. « Le ministère des Transports a reconnu que c’était le tracé de moindre impact, je n’avais pas à défendre le tracé (Est) à prime à bord », argumente-t-il. Ce serait donc pour cette raison qu’il se serait mobilisé pour le tracé Est, d’autant plus que cette décision venait de sauver sa terre. « À partir du moment où des gens mettaient en doute de façon, je dirais très intense, les décisions qui ont été prises relativement au choix du tracé, c’est sûr que les gens favorables au tracé Est se sont levés », déclare M. Poulin. Effectivement, les Partisans du tracé Ouest ont remis en question la décision du MTQ devant le Tribunal administratif du Québec en juillet 2008 et ils ont eu gain de cause.
Ensuite, on a demandé à M. Poulin ce qu’il pensait au sujet du temps de réalisation du tracé Est par rapport à celui du tracé Ouest. Les Partisans du tracé Ouest prétendent que leur tracé serait beaucoup plus avancé, notamment parce que les plans détaillés d’emprises ont été réalisés, chose qui ne serait pas faite du côté Est. Roland Poulin ne croit pas que ce soit un élément à considérer à l’étape où le projet est rendu. « Je ne veux pas m’embarquer dans ça, le débat a été fait là-dessus. Je ne veux pas m’égarer dans les dates et des choses semblables. On sait que les analyses environnementales n’ont pas été faites sur le tracé Ouest. En plus, ce n’est pas moi qui le dis, c’est le MTQ, le tracé Ouest c’est au moins 4 à 6 ans de délais supplémentaires », rapporte-t-il.
En ce qui concerne ce qu’il a répondu à Stéphane Bédard, leader de l’opposition officielle et député de Chicoutimi, lors de la commission parlementaire, Roland Poulin explique que l’information de Josée Bilodeau avait été prise hors contexte. Voici donc l’extrait du Journal des débats afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur le sujet :
M. Bédard : « Je m'adresse aux deux personnes, M. Thibaudeau, M. Poulin, là. Est-ce que ces gens qui étaient visés par la réserve, est-ce que ces gens ont contesté la décision à l'époque en... qui était celle d'identifier un tracé, là, celles qui ont fait l'objet de la réserve à l'époque, celles... les propriétés qui étaient visées, est-ce qu'ils ont contesté ce droit-là, M. Poulin, M. Thibaudeau? »
(…)
M. Boutin : Le tracé Ouest, là, il n'a pas été plus loin que dire que ça pourrait être le tracé. Il n'y a personne qui a été consulté, à savoir : on se rend jusque-là pour voir s'il y a des opposants.
M. Bédard : Écoutez, il a été quand même assez loin...
M. Boutin : Il faut comprendre ça, là.
M. Bédard :… il a fait l'objet d'une réserve. Ça, une réserve, là, ça, ça veut dire que, le ministère, il dit aux propriétaires : « je vais exercer possiblement mon droit dedans ». Moi, j'aimerais savoir des deux intervenants : est-ce que vous en connaissez, des gens qui étaient visés par cette expropriation et qui ont contesté ou qui n'étaient pas d'accord avec le fait d'être expropriés? »
(…)
M. Bédard : « Est-ce que vous en connaissez, des gens qui sont intervenus? »
M. Poulin : « Bien, pas à... pas à ma connaissance. », répondait M. Poulin.
Dans un autre ordre d’idée, Roland Poulin ne comprend pas pourquoi Josée Bilodeau insiste sur le fait qu’il soit un militant de longue date du Parti libéral en Beauce et organisateur pour le candidat libéral, M. Drouin. « Je n’ai jamais caché ça. Qu’est-ce que ça peut bien faire », décrie-t-il. En fait, Josée Bilodeau insinuait qu’il pouvait avoir une certaine influence sur le parti, chose que M. Poulin croit totalement farfelue. « Mon Dieu Seigneur, c’est de me donner un pouvoir d’influence que je ne me suis jamais reconnu et qui est hors de limite. Je n’ai pas la prétention d’avoir influencé qui que ce soit, certainement pas le MTQ », affirme-t-il.
Finalement, Roland Poulin espère que le projet de loi 2 passera pour qu’on en finisse avec cette saga. Selon lui, le tracé Est a été choisi depuis 2004 et il est normal que la loi 2 lui donne raison. « La démonstration (de moindre impact) d’un tracé plus que l’autre, ce n’est pas nous qui l’avons faite, nous n’avons pas cette prétention-là. À partir de ça, nous n’avons que défendu un point de vue, un tracé, et on ne s’en cachera pas, qui nous rend plus à l’aise que l’autre tracé », avoue M. Poulin. « En même temps, c’est ça la vie. On défend un point de vue, mais ça ne veut pas dire que l’autre point de vue n’est pas valable », conclut-il.
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