Autoroute 73
« Lorsque la tempête gronde, la sagesse nous commande d'abord de ne pas bouger puis, s'il y a lieu, d'intervenir au moment propice », c'est ce message que le Parti Québécois de Beauce-Sud a voulu livrer à la population beauceronne en se refusant à intervenir récemment dans le débat concernant le dossier du prolongement de l'autoroute 73, entre Beauceville et Notre-Dame-des-Pins.
« Bien entendu, il aurait été facile pour nous de répondre point par point à toutes les arguties et faussetés soulevées par certains grands prêtres du développement régional beauceron », soutient le PQ de Beauce-Sud par communiqué de presse. « Nous ne l'avons pas fait parce que nous savions que, dans le contexte qui animait le débat à ce moment-là, nos propos n'auraient pas été entendus. C'est donc volontairement et après mûre réflexion que nous avons choisi de laisser les adeptes de la politique politicienne beauceronne s'époumoner les uns après les autres »
Le tracé Est ou le tracé Ouest
Pour le PQ de Beauce-Sud, la démarche populaire qui a convaincu la population beauceronne à descendre dans la rue au cours des dernières semaines est double : d'une part, de voir se réaliser dans les plus brefs délais, le projet de l'autoroute 73 et, d'autre part, d'appuyer toute action visant à réaliser rapidement le tracé Est entre Beauceville et Notre-Dame-des-Pins.
« En 2004, lorsque l'on a décidé de changer le tracé de l'autoroute 73 entre Beauceville et Notre-Dame-des-Pins, personne ne s'attendait à ce que les partisans du changement frappent un mur. Supporté par la plupart des maires, des préfets et autres personnages politiques et économiques locaux, on s'attendait à se que ce changement passe comme une lettre à la poste ou un couteau dans du beurre. Ce ne fut pas le cas. Ainsi, dès que les propriétaires des terrains touchés par ce changement se sont levés, on s'est d'abord dépêchés de les ignorer, puis de les ridiculiser, ensuite de leur lancer des accusations et, finalement, de les abreuver de tous les épithètes possibles. »
« Puis, voyant que rien ne ferait infléchir ces propriétaires lésés, nos ténors locaux ont cherché, bien maladroitement il va sans dire, à expliquer dans des mots doucereux et bien enveloppés, les raisons du changement apporté au tracé : possibilité de glissement de terrain, pentes trop abruptes en certains endroits, coûts moins élevés du nouveau tracé, tracé plus écologique, plus court et plus sécuritaire, etc. Tous ces arguments que certains n'hésitent pas à appeler des arguties, n'ont pas réussi à changer la volonté et la détermination des propriétaires touchés. Nos roitelets locaux venaient donc à leur grand étonnement, en prendre pour leur rhume. »
Il arriva ensuite ce qui devait arriver
Il arriva ensuite ce qui devait arriver. Le tout s'est transporté devant les tribunaux. « Et parce que les premiers jugements rendus ne satisfaisaient pas les bien pensants de ce changement, il faudrait maintenant que l'Assemblée nationale adopte une loi spéciale ou extraordinaire pour leur donner satisfaction. C'est un retour à la période de la grande noirceur. Un retour à la belle période du « toé, tais toé pis prend ton trou ». Notre petit establishment local, habitué qu'il est de souvent présenté les faits comme étant la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, n'a pas compris que cette sombre période de notre histoire nationale était bel et bien révolue. »
De l'avis des administrateurs du comité exécutif du PQ de Beauce-Sud, le Parlement québécois commettrait un grave impair s'il adoptait le projet de loi numéro 2. « En effet, si certains législateurs québécois acceptaient de donner leur aval à ce projet de loi, ça voudrait dire que ces mêmes législateurs qui font actuellement les lois, sont prêts pour certaines considérations, à y déroger. On est plus à ce moment-là dans la règle du droit qui nous gouverne, mais plutôt dans la règle de l'arbitraire digne des états autoritaires où c'est le prince qui fait les lois qui font son affaire et celle de ses courtisans. »
Une tentative de camouflage
Toujours de l'avis des administrateurs du PQ de Beauce-Sud, l'adoption par le Parlement québécois du projet de loi numéro 2, aurait aussi pour conséquence, de chercher à camoufler les nombreuses erreurs de procédures faites par le gouvernement de Jean Charest dans ce dossier. « Il suffit ici simplement de rappeler la décision du juge Corriveau de la Cour supérieure du Québec qui a dû invalider le décret de 2009 en raison de « l'oubli » des officiers du gouvernement de donner avis à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) qu'elle était dessaisie du dossier de l'autoroute 73. »
La position du PQ de Beauce-Sud
Le Parti québécois du comté de Beauce-Sud rappelle qu'il est favorable au prolongement de l'autoroute 73, à quatre voies, jusqu'à la frontière américaine. Déjà, au cours des deux dernières élections, celle du mois de mars 2007 et celle du mois de décembre 2008, ce projet était inscrit dans les programmes électoraux du parti.
« Que l'on se comprenne bien : la position que privilégie le Parti québécois du comté de Beauce-Sud dans ce dossier est celle qui privilégie le respect de la règle de droit. Le dossier étant présentement devant les tribunaux, l'État québécois n'a pas à se substituer aux tribunaux en changeant subitement les règles du jeu par l'adoption d'une loi spéciale ou extraordinaire. Que les tribunaux se prononcent d'abord. Car ne l'oublions pas, le Québec est une société de droits, libre et démocratique et la démocratie tolère difficilement les lois spéciales ou extraordinaires. »
Le maire Fecteau donne son appui à la loi spéciale
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