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Maxime Bernier courtise les gens d’affaires

Crédit photo : Éric Gagnon Poulin

Maxime Bernier, député de Beauce, los de son allocution devant la Chambre de commerce.

Le 15 mars, le député de Beauce, Maxime Bernier, était l’invité du déjeuner-conférence Bonjour META, organisé par la Chambre de commerce de Saint-Georges, à l’Hôtel Motel Charles. M. Bernier était venu parler des outils offerts aux entreprises et travailleurs autonomes par le gouvernement fédéral, mais a plutôt illustré ses convictions politiques reliées au désengagement de l’État et au libre marché.

Le député n’a pas manqué l’occasion de politiser la rencontre. Pour Maxime Bernier, ce qui doit être fait pour aider les entreprises et travailleurs autonomes à performer et créer de l’emploi, c’est de baisser l’impôt personnel, baisser les impôts des corporations et idéalement les éliminer. Les impôts sur les corporations sont, selon lui, un obstacle pour les entrepreneurs. « Qu’arrive-t-il lorsqu’une compagnie n’est plus capable de s’acquitter de ce fardeau fiscal? Elle ferme », a-t-il déclaré. « Le Parti Libéral veut augmenter les impôts sur les entreprises pour développer de nouveaux programmes en éducation. Nous, on est contre ça », a-t-il ajouté. Il croit que la réduction des impôts est la seule façon de créer de l’emploi, car « le gouvernement n’engage que des fonctionnaires et les fonctionnaires, ça coûte cher », a déclaré le député en rappelant son dévouement pour le désengagement de l’État.
 
Il s’est une fois de plus insurgé contre la Banque du Canada et l’a comparé au communisme soviétique « qui contrôlait tout ». Selon lui, offrir de bas taux d’intérêt encourage l’inflation, ce qu’il considère comme une taxe déguisée et insidieuse. « 45 % d’inflation depuis 1990 à aujourd’hui. Donc si votre salaire n’est pas 45 % plus élevé, vous avez perdu de votre pouvoir d’achat ». Normalement, le taux d’inflation visé est de 2 %. Maxime Bernier propose 0 %.
 
Édition Beauce lui a demandé pourquoi le Parti Conservateur prétend qu’il ne veut pas d’élections, mais agit tout comme. « Pour préparer la paix, il faut faire la guerre », a-t-il répondu. Vu les derniers sondages accordant 36 % des intentions de vote au PC, ce qui leur donnerait un gouvernement majoritaire, on peut se demander s’il ne tient pas un double discours. Il sera plus facile de voir leur stratégie après le dépôt du budget la semaine prochaine.
 
Le prochain déjeuner-conférence Bonjour META aura lieu le 19 mai et Richard Poulin de Komutel sera leur invité. Pour réserver, visitez le site de la Chambre au ccstgeorges.com.