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À l'écoute de personnes utilisatrices de services en santé mentale

Crédit photo : Courtoisie

Ginette Pouliot s'est adressée aux participants.

Les personnes ayant une maladie mentale ainsi que leurs proches cherchent écoute et compréhension et nous invitent à agir ensemble pour toujours mieux les accompagner dans leur démarche de rétablissement. C'est ce que l'on pourrait conclure à la suite d'une journée de réflexion tenue récemment à Saint-Georges, à l'initiative de la Table des partenaires en santé mentale et en dépendance du Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB), sous le thème « Portrait d'ensemble ».

Des témoignages exceptionnels

En plus de permettre aux organismes qui oeuvrent en santé mentale de tracer un bilan de réalisation des deux dernières années, cette journée fut l'occasion d'entendre une douzaine d'hommes et de femmes qui utilisent des services rapporter les commentaires recueillis auprès de 70 personnes, dans le cadre de consultations orchestrées par les organismes Le Sillon, le Murmure ainsi que le Rappel. Ginette Pouliot, adjointe à la direction du programme Adultes avec trouble d'adaptation au CSSSB, n'a pas caché sa reconnaissance envers ces témoins exceptionnels.  « Ils nous ont parlé avec respect et ont démontré que, malgré toutes les choses à accomplir pour mieux répondre à leurs besoins, nous méritons leur confiance. Leurs propos sont riches et nous les accueillons avec ouverture et humilité. »

Si l'accessibilité et certains aspects de qualité ont été relevés, il appert néanmoins que les besoins d'être mieux écouté et d'être informé semblent les plus criants. Se livrant généreusement, certains diront « Si j'avais mieux compris ce qui m'arrivait au début de la maladie » ou encore « Si j'avais su que cet organisme de soutien et d'entraide existait, ma vie n'aurait pas été la même ». Ils commenteront par ailleurs, sans même un soupçon de hargne, du poids du regard des gens sur leurs différences et de l'importance pour eux de participer à la vie citoyenne et d'avoir accès, eux aussi, au marché du travail.

Un bilan, des actions

Les commentaires ne demeureront pas lettre morte et serviront à élaborer le plan d'action local en santé mentale 2012-2013. Les organisateurs se réjouissent de la forte participation à cette journée et saluent tous les convives et commanditaires qui se sont montrés ouverts et sensibles à la cause. L'un des participants a d'ailleurs judicieusement souligné que « Quand on est informé, on réagit plus vite et mieux. »

À propos de la maladie mentale

Les maladies mentales les plus connues sont la dépression majeure, la bipolarité et la schizophrénie. Elles frappent les hommes et les femmes à part égale et sans égard à l'âge. Les données régionales font état d'un taux important de troubles d'adaptation plus ou moins sévères.  La prévalence pour la dépression majeure est de 10 %, et de 20 % pour les troubles anxieux. En 2020, la dépression sera la plus importante cause d'absentéisme au travail. Enfin, si, en 1990, la charge des maladies mentales se situait au 2e rang après les maladies cardio-vasculaires et juste avant les cancers, on prédit qu'en 2020, la charge globale des maladies mentales représentera 15 % de la charge de l'ensemble des maladies dans le monde.