Accueil > Nouvelles > Communautaire > Jeunes en détresse: hausse des signalements depuis 5 ans

Bilan 2011-2012 du Directeur de la protection de la jeunesse

Jeunes en détresse: hausse des signalements depuis 5 ans

ce 27 septembre 2012 à 10h44
Les directrices de la protection de la jeunesse Diane Lafleur et Dominique Jobin, respectivement pour les régions de Chaudière-Appalaches et Québec.
Crédit photo : Véronique Demers
Les directrices de la protection de la jeunesse Diane Lafleur et Dominique Jobin, respectivement pour les régions de Chaudière-Appalaches et Québec.

Le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) se dit préoccupé de la hausse constante du nombre de signalements reçus au cours des cinq dernières années. Pour l'année 2011-2012, l'augmentation se chiffre à 0,9%.

La négligence (23,1%), les abus physiques (21,1%) et les mauvais traitements psychologiques (14,5%) arrivent en tête de liste parmi les motifs de signalements retenus au cours de l’année 2011-2012. La hausse du nombre de signalements génère une importante pression sur l’ensemble du réseau des centres jeunesse du Québec.

«Le DPJ demande depuis plusieurs années à la population de signaler les enfants vivant une situation de détresse. Les gens ont compris le message. Les ressources peuvent ainsi intervenir plus rapidement», explique Dominique Jobin, directrice de la protection de la jeunesse (DPJ) du Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire.

Madeleine Côté, intervenante au Centre jeunesse de Québec, qualifie cette hausse d’inquiétante. «Malgré toutes les mesures mises en place, les enfants continuent d’avoir besoin d’être protégés. Il n’y a pas plus de cas, mais ils sont plus dévoilés», évalue celle qui possède plus de 20 ans d’expérience dans les centres jeunesse.

Retour dans les familles

La directrice du Centre jeunesse Chaudière-Appalaches, Diane Lafleur, a souligné l’importance d’impliquer le plus possible les parents dans les décisions que prend le DPJ. «Certains parents sont mieux outillés que d’autres, mais les  parents ont tous la capacité de changer», indique-t-elle.

Selon l’intervenante Madeleine Côté, il est difficile de parler d’un taux de réussite, puisque chaque signalement est un cas particulier en soi, mais près de 7 jeunes sur 10 retournent dans leur milieu familial et ne reviennent pas en placement. «Même s’ils sont issus de familles dysfonctionnelles, la majorité des jeunes reviennent à 18 ans dans leur famille ou vont au moins rester en contact avec les parents», souligne-t-elle.

Justice répressive dénoncée

Le DPJ dénonce l’adoption du projet de loi C-10 (Loi sur le système de justice pénale pour adolescents) qui prône selon lui une justice répressive pour les adolescents. «Cette loi, qui sera en vigueur à partir du 23 octobre, met davantage l’accent sur la peine que la réhabilitation. Les jeunes seront aussi plus stigmatisés pour leur délit en raison de la levée de la confidentialité du nom de l’adolescent, qui pourra circuler dans les journaux», déplore Dominique Jobin.

Malgré ces modifications à la loi, le DPJ comptent préserver les principes cliniques du modèle québécois d’intervention auprès des adolescents contrevenants.

Le DPJ souhaite s’attaquer pour la prochaine année à la révision du régime québécois d’adoption (projet de loi 81 en matière d’adoption et d’autorité parentale), ce qui permettrait aux enfants plus vieux d’être adoptés si ceux-ci gardent des liens avec leur famille biologique.

Baisse notable dans Chaudière-Appalaches

Dans les régions de Québec et Chaudière-Appalaches, tout comme dans la province de Québec, la négligence et le risque sérieux de négligence sont les principaux motifs de signalements retenus, avec 36,4% pour la région de la Capitale-Nationale et 35,8% pour Chaudière-Appalaches.

En 2011-2012, la région de Chaudière-Appalaches enregistre une baisse importante de 9,9% du nombre de signalements retenus, soit 1 559 sur les 3 488 signalements traités. Pour la même période, le Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire fait moins bonne figure, avec une baisse de 3,6% des signalements retenus, soit 2 415 sur 6 798 signalements traités.

 

 

protection de la jeuneusse, statistiques 2012

Envoyer à un ami Imprimer

Commentaires des lecteurs (0 commentaires)

Ajoutez votre commentaires
Nom
Adresse Courriel

(Ne sera pas publiée)
Entrez les caractères figurant dans l'image ci-dessous. (La casse n'est pas prise en compte.)

Cliquez ici pour obtenir un nouveau code

Pas encore inscrit sur www.EditionBeauce.com?

Inscrivez-vous ici en quelques minutes, rejoignez le réseau qui vous en donne plus.

Les plus actifs seront sollicité pour des concours, promotions et évènements.

Inscription

Commentaire

Veuillez prendre note que votre commentaire est soumis de facon anonyme, et sera sujet a validation avant d'etre affiché sur le site.


Nouvelles associées


Répertoire des entreprises

 
Boston Pizza
14917, boulevard Lacroix
Saint-Georges, Québec G5Y 5P2
418-228-8212
 
Club de Golf Dorchester
29, Route 275
Frampton, Québec G0R 1M0
(418) 479-5589


Nouvelles récentes