Crédit photo : Éric Gagnon Poulin
André Touzin, conseiller à la firme Pérennité PME, lors d'un déjeuner-conférence au Manoir du Lac-Etchemin.
Le mardi 13 septembre, André Touzin, conseiller à la firme Pérennité PME, présentait une conférence au Manoir du Lac-Etchemin sur la relève et le transfert d'entreprise sous le thème : « Le facteur humain… La condition gagnante pour une relève réussie ».
Le déjeuner-conférence présenté par le CLD des Etchemins et la Chambre de commerce et d’entreprises de Bellechasse voulait outiller les entrepreneurs pour l’élaboration d’un plan de transfert avant de penser à la retraite. Selon M. Touzin, les gens d’affaires ont deux grandes peurs : les impôts et la relève de leur entreprise. Pour bien réussir ce transfert, il affirme qu’on doit avoir deux qualités : du leadership et du courage.
D’après les statistiques élaborées par le conférencier, 60 % des chefs d’entreprises prendront leur retraite d’ici 2020, mais 65 % d’entre eux n’ont pas de plan de relève. Pour M. Touzin, il est primordial de se doter d’une bonne stratégie, car 70 % des entreprises disparaissent après le passage de la première à la deuxième génération. Le conseiller entend souvent ses clients lui dire qu’ils n’ont pas assez de temps pour préparer une telle stratégie ou qu’il est tout simplement trop tôt, ce qui constitue une grave erreur selon lui. « Une relève, ça se planifie longtemps à l’avance », soutient-il.
Monsieur Touzin croit qu’il y a un manque au Québec au niveau de la « culture de la relève », les entrepreneurs auraient peur de lâcher prise. « Planifier sa relève devrait être le point culminant de sa carrière. C’est là qu’on ramasse les fruits de son travail », affirme-t-il.
Pourquoi s’y préparer?
Le conférencier a apporté plusieurs arguments pour une stratégie de relève. D’abord, il croit qu'un plan peut éviter bien des conséquences négatives hors du contrôle du chef d’entreprise. La compagnie peut demeurer au sein de la famille, mais encore il faut savoir qui doit prendre le contrôle. Une bonne stratégie de transition va rassurer les employés et les clients. Un nouveau chef peut aussi donner un nouveau souffle à l’entreprise. L’accès au crédit et au financement devient alors plus facile avec une telle planification. De plus, il y a possibilité de continuer à toucher des dividendes.
Pourquoi ne le fait-on pas?
Comme André Touzin l’a souligné, la majorité des entrepreneurs n’ont pas de plan de relève. Cela s’explique par plusieurs facteurs, comme la peur d’affronter la réalité, le sentiment d’être irremplaçable, la peur de perdre son identité ou même de se tromper. « Je dis souvent que les meilleurs entrepreneurs sont ceux qui ont fait le plus d’erreurs. Au moins, ils tirent au but », croit le conférencier.
Il est vrai qu’il y a beaucoup d’échecs à la suite d'une transition. C’est pour cette raison qu’André Touzin conseille de faire affaire avec des professionnels, comme Pérennité PME. « J’ai l’air de prêcher pour ma paroisse, mais comme disait un de mes clients, être accompagné, c’est bien quand tu transfères 25 ans de ta vie », conclut M. Touzin. Pour en savoir plus sur son entreprise, visitez le www.perennitepme.com.