Par Paul-André Parent
11/8/2007 2:42:01 AM
Le ministre Maxime Bernier était sur place et il a eu droit à des demandes expresses du maire Roger Carette de Ville de Saint-Georges. Le Gouvernement du Québec de Jean Charest n’était pas représenté, mais c’était probablement aussi bien ainsi. Les demandes à son endroit auraient été nombreuses et urgentes. Car le maire a profité de la tribune offerte annuellement par la Chambre de commerce pour faire le point sur la situation de sa ville. Situation pas si mauvaise pour le moment, mais qui risque de décliner sans des gestes positifs de Québec et d’Ottawa.
C’est devant une salle comble, et même bondée, que le maire Carette, la nouvelle star radio-télé, a présenté l’état de fait et les perspectives pour sa ville. D’entrée de jeu, il a annoncé qu’Ottawa a trop d’argent pour les devoirs qui lui incombent et qu’un point de taxe ou même moins pourrait être cédé aux provinces et aux municipalités. Ce serait déjà bien, surtout, devait-il ajouter, avec le surplus anticipé qui pourrait ajouter 11 G$ aux 5 G$ déjà acquis en 2007.
Le maire a ensuite expliqué que dans le mini budget récent, le ministre Flaherty n’avait rien prévu pour l’industrie, la forêt, l’agriculture et les autres secteurs. Il y est alors allé d’un exemple de l’importance d’une aide en racontant à l’auditoire une histoire de…truies américaines. Puis, première demande au ministre Bernier pour une intervention.
Il en est ensuite arrivé à analyser les réalisations du gouvernement Charest. Rien de positif : la Beauce subit, et mal, la politique des régions ressources, le programme sur les entreprises technologiques n’est pas reconduit, le gouvernement continue d’intercepter des taxes et ne paie toujours pas les siennes aux municipalités. Partout, la Beauce sort perdante.
Malgré cette situation, la taxe à Saint-Georges est à son plus bas niveau, mais il faut s’attendre à ce qu’elle subisse une hausse bientôt. L’endettement est aussi très bas à 2,14% de l’évaluation foncière. Il est d’ailleurs un des plus bas au Québec équivalant à 1 000 $ par tête environ alors que la moyenne du Québec est de 1 300 $.
L’année qui prend fin devrait laisser un surplus de 2 M$ aux livres, mais selon le maire, c’est en raison de projets reportés. Pour l’année qui vient, il y a déjà pour 8 M$ de demandes de prolongations de services, dont 75% sont assumés par les promoteurs. Il y a aussi beaucoup de spéculation en cours dans et autour de la ville alors de des gens cherchent à tout acheter pour profiter de la situation.
L’année qui prend fin a permis à la ville d’émettre à date un total de 45 M$ en permis de construction et rénovation et c’est beaucoup pour Saint-Georges. Mais il faut agir avec une extrême prudence devant les perspectives créées par l’ensemble des facteurs économiques, dont particulièrement l’évolution du dollar canadien.
Le maire Carette a ensuite répondu à la demande de la Chambre de commerce : Présenter les grandes priorités de la ville pour l’année 2008. Dans un autre texte à paraître demain, nous élaborerons sur ces priorités.
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