Les Condors frappent fort

On ne peut comparer l’équipe beauceronne au Rouge et Or, cette dernière étant une dynastie de longue haleine, mais les Condors semblent partis vers une saison où ils domineront outrageusement la Ligue de football collégial AA. Le plus grand risque serait de surfer sur un excès de confiance. Par contre, l’entraîneur-chef Christian Audet insiste pour que ses joueurs « prennent les "games" une par une et arrivera ce qui arrivera ». De notre côté, comme disait un partisan, espérons qu’à la fin Condors riment avec Bol d’Or !

Le pilote continue en exhortant ses joueurs à « éviter les erreurs mentales et à ne plus répéter ce qui est arrivé au deuxième quart ». Nette domination qui se solde par la marque de 41 à 15 pour ses protégés. Selon l’entraîneur toujours : « Le football se joue en équipe, certains ont moins de temps de jeu, je les remercie, ils se tiennent prêts à entrer à n’importe quel moment et chacun est important. Tout le monde doit conserver sa bonne attitude mentale et continuer son excellent travail dès demain, dimanche. Les Vulkins sont chose du passé, le présent s’appelle Lévis-Lauzon samedi prochain. »

La perception du match vu de Victoriaville

Du côté de Victoriaville, Vincent Bourassa, l’entraîneur-chef, ne trouvait pas que ses footballers avaient offert une grosse performance selon ses propos recueillis après le match, qualifiant même celle-ci d’atroce. Les nombreux ballons échappés au premier quart et la chance de marquer ratée en fin de premier quart ont fait mal. « Si les joueurs avaient été plus opportunistes à ce moment précis, l’histoire du match n’aurait pas été la même. Il faut se rendre à l’évidence, les Condors la voulaient plus que nous autres ce soir et sont sortis forts dès la première minute de jeu. »

Appelé à qualifier la performance générale de Condors depuis le début de la saison et la perception à l’extérieur du club, il louangeait les Beaucerons pour être de vaillants travailleurs. Ils ne sont pas trop forts pour la ligue, mais ceux-ci exécutent bien leur jeu et peuvent compter sur un excellent quart-arrière, un des meilleurs de la ligue. Il a terminé en disant que leur faiblesse serait qu’ils utilisent beaucoup de joueurs dans les deux sens du jeu et qu’à mesure que la partie avance l’équipe adverse peut utiliser la fatigue qui s’installe.

Un match presque à sens unique

Les Condors ont frappé tôt et de façon spectaculaire avec un long retour de botté d’envoi bon pour le toucher. Après le converti, c’est déjà 7 à 0 alors que le chronomètre indique 14 minutes 48,12 secondes. Le Cégep Beauce-Appalaches a récidivé rapidement à 13 minutes 26 sur une passe de 20 verges, mais ratera le converti pour porter le score à 13 à 0. Les « erreurs mentales » ont semblé prendre naissance dans la tête de nos volatiles qui pêchaient peut-être un peu par excès. Ils se sont fait intercepter alors qu’ils tentaient un de leur nombreux jeu aérien pour la longue passe. Les joueurs de Christian Audet sont donc revenus sur terre : touché au sol juste avant la fin du premier quart à 37 secondes de la fin qui creusait l’écart à 20 contre 0.

L’attaque des Vulkins qui semblait endormie s’est réveillée. Victoriaville a frappé à la ligne des buts à 2 verges, mais la ligne défensive des Condors a tenu l’ennemi hors de la zone payante. Les Condors ont cédé une première fois en accordant un touché de sûreté bon pour 2 points. L’offensive locale s’est ensuite calmée, la défensive a tenu le coup, le jeu s’est resserré et les gains se sont faits verge par verge. Fin de demie : Victoriaville y est allé du long jeu de 55 verges bon pour le touché. La fatigue et les erreurs mentales semblaient plus évidentes chez les Condors. Les Vulkins ont profité d’un non-respect de l’immunité pour reprendre possession du ballon et traverser la ligne des buts dans les moments qui ont suivi. Malgré le convertit loupé, l’espoir renaît du côté des Vulkins alors que l’écart n’est que de 5 points pour une marque de 20 à 5.

Deuxième demie

Après les encouragements de meneuse de claques au spectacle de la mi-temps, le jeu a ralenti pourtant. Quelques blessures ont diminué la cadence et cela a semblé redonner des ailes aux Condors qui ont marqué un touché à 6 minutes 06 sur une course. Puis, encore une fois juste avant la fin du 3e quart, le touché puis le converti ont porté la marque 41 à 15 pour le Cégep Beauce-Appalaches. Le quatrième quart fut sans histoire vraiment, sinon une tentative de placement manquée de part et d’autre et un antisportif décerné par les officiels aux locaux pour avoir trop manifesté à la suite de l’impact d’un plaqué spectaculaire. La marque finale est demeurée la même : les Condors, 41; les Vulkins, 15.

Ce match étant désormais « chose du passé », les Condors s’envoleront le samedi 25 septembre pour affronter sur leur terrain les Faucons de Lévis-Lauzon à 13 h. Ceux qui voudraient s’y diriger, un autobus est offert à un coût très abordable. À vous d’ici là prendre les informations auprès des Condors et du Cégep.