Par Paul-André Parent
Sans être une première québécoise, l’adoption par Ville de Saint-Georges d’une politique de développement agricole et agroalimentaire sera novatrice pour une ville de sa taille. C’est ce qu’on a présenté à la presse régionale jeudi matin et qu’on adoptera vraisemblablement lors de la séance du conseil de lundi le 26 février prochain.

Le règlement en question a été préparé pour rendre cohérente l’organisation de cette industrie importante pour la ville. Qu’il suffise de dire que les terres agricoles ou boisées représentent une évaluation de 43 M$, des revenus en taxes de 453 000 $, que les ventes de produits de la ferme sont estimées à 11,4 M$ et les salaires versés à 1 M$. Ville de Saint-Georges compte sur son territoire 23 fermes laitières, 25 fermes bovines, 4 fermes avicoles, 2 fermes porcines et 50 producteurs acéricoles.

La nouvelle politique municipale a été préparée par un comité multipartite formé de gens de divers milieux. On y trouvait Barbara Bourque, agricultrice, Lise Roy, CLD, Léo Gilbert, agriculteur, Marie-Louis Couture, citoyen, Denis Dessaint, citoyen, Benoît Girard, agronome, Pierre Giguère, UPA, Marcel Grondin, directeur général de la ville, et Marcel Bérubé, conseiller et président du comité.

Cette nouvelle politique municipale, basée sur les pouvoirs octroyés par la loi, les besoins des citoyens et l’avenir de la municipalité, veut reconnaître l’importance de l’activité agricole et son rôle dans la dynamique du territoire. Elle veut aussi valoriser le milieu agricole qui en a bien besoin, et dont nous dépendons tous finalement.

Parmi les objectifs visés, il y a celui d’assurer une cohabitation harmonieuse entre le milieu agricole et le voisinage rural ou urbain. On veut aussi faciliter l’existence d’entreprises agricoles, particulièrement dans les démarches administratives et dans les activités d’exploitation, informer les citoyens des activités de cette nature, faire la promotion et supporter les entreprises agricoles dans leurs démarches de mise en marché ou dans leur promotion agrotouristique. Tout cela en assurant aussi la protection de notre environnement.

Divers moyens, promotion, sensibilisation, investissements, support financier et autres seront utilisés. Ainsi, parmi les priorités d’action, on note un support accru au Grand Marché, au Festival de l’érable et à la production d’une étude sur la diversification agricole.

C’est donc lors de la prochaine séance du conseil de ville que cette réglementation sera adoptée. Ville de Saint-Georges deviendra la première ville de sa taille, on retrouve un règlement de nature semblable à Montréal et Gatineau, à se doter d’une politique de mise en valeur de son industrie agricole.

Notre photo : Les membres du comité : Pierre Giguère, Barbara Bourque, Marcel Bérubé, Alain Boily, Marcel Grondin, Denis Dessaint, Marie-Louis Couture et Benoît Girard.