On demande une contribution de 16,7 millions $ des gouvernements

Précisions du maire de Thetford Mines   Intervention de Daniel Chaîné

Les coprésidents du Comité de réalisation du projet de gazoduc Vallée-Jcontion/Thetfrod, ont tenu une conférence de presse hier matin à East-Brounghton, afin de faire le point de dossier sur lequel on travaille déjà depuis l’automne 2007.

Coprésidés par messieurs Luc Berthold, maire de Thetford Mines et Claude Gosselin, président de Sables Olimag, ces derniers ont voulu démontrer la nécessité du prolongement de la desserte en gaz naturel entre Vallée-Jonction et Thetford Mines (secteur Black Lake) pour la survie des entreprises du territoire.

La région ciblée est présentement une des seules au Québec à ne pas être desservie par cette source d'énergie. Des investissements de plus de 23 000 000$ sont donc nécessaires pour la réalisation du projet; l'appui des paliers gouvernementaux est donc sollicité, à qui on demande une contribution de plus de 16 millions de dollars..


Le maire de Thetford Mines, M. Luc Berthold, a expliqué le tracé du projet qui part de Vallée-Jonction pour se rendre à Thetford Mines.

« Nous dévoilons aujourd'hui les résultats d'une récente étude effectuée sur les besoins de consommation en gaz naturel et les démarches entreprises dernièrement auprès de différents intervenants afin de démontrer la nécessité de cette source d'énergie dans notre région. La diversification de notre portefeuille énergétique et donc l'accès au gaz naturel représentent aujourd'hui un projet stratégique pour les MRC des Appalaches et de Robert-Cliche. Pour les acteurs économiques, partout à travers le monde, la compétitivité, l'efficacité et la stabilité des sources énergétiques constituent une préoccupation majeure », d'introduire le coprésident du Comité, monsieur Luc Berthold.

Intervention du CLD Robert-Cliche
Le directeur général du CLD Robert-Cliche, M. Daniel Chaîné était présent à cette conférence de presse puisque deux municipalités du tracé, font partie de la MRC, soit Saint-Frédéric et Tring.

Pour M. Chaîné, il est important de faire des pressions sur le milieu politique pour que le dossier débloque même s’il estime que les politiciens sont bien sensibilisés au projet.

On peut d’ailleurs entendre un extrait de l’intervention de M. Chaîné ainsi que des explications du maire de Thetford Mines, M. Berthold, en cliquant sur l’un ou l’autre des icones, en haut de la page, sous la photo.

Un projet indispensable pour la région
En octobre 2008, la firme SNC Lavalin déposait son analyse des besoins de consommation en gaz naturel. Cette étude, portant essentiellement sur les grands consommateurs d'énergie situés sur le territoire visé, démontre que les besoins estimés en gaz naturel en 2009 ont augmenté de 151 % comparativement à l'étude effectuée en 2005. Au total, c'est une consommation potentielle annuelle de 16 223 000 m3 de gaz naturel qui est projetée. À cette donnée, il importe d'ajouter les volumes potentiels supplémentaires non calculés dans les estimations de volume qui proviendraient majoritairement par la concrétisation de projets dont, entre autres, la valorisation des résidus miniers.

« L'augmentation des capacités de production et l'arrivée de nouvelles entreprises dans les régions ciblées sont responsables en grande partie de la hausse de la demande du gaz naturel. Pour nos entreprises, cette nouvelle source d'énergie augmentera le niveau de compétitivité. Disposer de la meilleure forme d'énergie adaptée à leurs besoins permettra aux entreprises de diminuer leurs coûts d'exploitation par la réduction du prix de l'intrant énergétique. L'économie régionale se trouvera également stimulée par le biais de toutes les activités liées à la conversion et au maintien d'un parc d'équipement au gaz naturel. Il est important de souligner que la disponibilité du gaz naturel est essentielle pour certaines industries qui l'utilisent notamment dans leurs procédés de fabrication.», d'ajouter le coprésident du Comité de réalisation du projet Gazoduc Vallée-Jonction / Thetford et président de Sables Olimag inc., monsieur Claude Gosselin.
En attente de financement

Contribution des gouvernements
Le projet Gazoduc Vallée-Jonction / Thetford constitue un dossier à l'ordre du jour depuis déjà quelques années. La problématique relative à l'augmentation du prix de l'énergie a incité les régions à remettre sur la table ce dossier. Villes, municipalités, Chambres de commerce, Centres locaux de développement, députés, entrepreneurs, etc., tous les acteurs du développement économiques sont derrières ce projet porteur d'avenir et structurant pour la région.

Récemment, le Comité de réalisation du projet Gazoduc Vallée-Jonction / Thetford, sollicitait, auprès de certains ministères fédéraux et provinciaux, une aide financière pour la concrétisation du projet. Au total, ce sont 16 700 000 dollars qui sont demandés auprès des deux paliers gouvernementaux.

« Ce projet ne peut que recevoir l'aval des paliers gouvernementaux. Il répond aux objectifs de la stratégie énergétique du Québec 2006-2015 où nous pouvons y lire que le gouvernement désire utiliser davantage l'énergie comme levier de développement économique puisque pour lui : "L'énergie n'est pas simplement une condition au développement économique. Dans le cas du Québec, elle constitue l'un de nos principaux avantages comparatifs, particulièrement pour soutenir et développer notre base industrielle. Nous devons en tirer parti." », de rapporter monsieur Berthold.

L'expansion du réseau gazier au Québec au début des années 80 a été marquée par la volonté des deux ordres de gouvernement de favoriser l'accroissement du gaz naturel dans le bilan énergétique québécois. Cette volonté gouvernementale, qui s'est traduite par des contributions financières, a permis l'installation d'une nouvelle infrastructure de distribution gazière afin de desservir les régions de la Mauricie, de Québec, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de l'Estrie et d'une partie de la Montérégie. Au cours des années 1990, le gouvernement québécois a contribué financièrement à l'expansion du réseau gazier vers les régions de Val d'Or, Amos, de la Beauce et des Laurentides jusqu'au Mont-Tremblant. Gaz Métropolitain a aussi bénéficié du programme d'infrastructure national pour assurer la réalisation des projets. L'expansion du réseau gazier québécois a permis de réduire la dépendance énergétique au pétrole, en plus d'accroître la compétition entre les différentes sources d'énergie, et ce, au bénéfice des consommateurs québécois.

« Nous devons recevoir l'appui des gouvernements d'ici la fin de l'été 2009 afin que la première pelletée de terre puisse être effectuée, comme nous le souhaitons, dès l'été 2010 », de conclure monsieur Luc Berthold.