Par René d'Anjou
9/10/2007 5:01:36 AM
Depuis quelque temps, le conseiller Paul Veilleux, de Beauceville, considérait que le maire Jean-Guy Bolduc présentait des comptes de plus en plus élevés. Ce qui nous avait incités à demander officiellement une copie des comptes du maire pour une période d’un an et quelques mois.
Notre première réflexion avait été de constater que c’était un fouillis dans lequel il était difficile de s’y retrouver malgré les explications du maire sur les photocopies de cartes de crédit plutôt que de cartes de débit.
Lors de la dernière séance du conseil, le conseiller Veilleux a demandé, et obtenu à l’unanimité, que le directeur général, M. Jacques Francoeur, procède à la vérification des comptes du maire Jean-Guy Bolduc.
La situation tournait presque au vaudeville sachant que le maire Bolduc s’est fait élire en novembre 2005 avec, comme principale promesse, de montrer rapidement la porte au directeur général, M. Jacques Francoeur, celui-là même à qui on confie aujourd’hui, la tâche de scruter les dépenses du maire.
Même si la situation semble loufoque, la tâche de M. Francoeur est délicate et il devra composer avec ce que le maire Bolduc appelle sa partie d’agenda. Selon ses affirmations, il inscrit dans ses comptes de dépenses une partie de son agenda tout en insistant pour dire que ce n’est pas une dépense.
C’est comme ses factures, gribouillées sur des feuillets de dépôt d’une institution financière, pour un lunch chez McDo au montant de 16,30$ et l’autre chez J.P. Pizza de Saint-Victor, d’un montant de 14,55$. Ce n’est pas tant la somme qui est en jeu, mais la méthode employée pour réclamer un remboursement. C’est comme s’il présentait un carton d’allumettes pour réclamer le remboursement d’un paquet d'un paquet de cigarettes.
Bien entendu, selon le maire Bolduc, il y aurait «un complot» de la part d’un ancien adversaire lorsqu’il a dit «moi, ça m’a fait penser à quelqu’un qui a perdu ses élections et qui avait de la misère à s’en remettre» ! Il faut dire que M. Bolduc se comporte comme un vaincu puisqu’il ne peut s’empêcher de revenir constamment sur l’administration précédente comme si, chaque fois qu’il ne pouvait poser un geste réfléchi, c’était la faute de H.-Marcel Veilleux.
Le directeur général de la ville de Beauceville aura donc une tâche très délicate, car il ne pourra pas faire d’interprétation sur la façon dont le maire Bolduc conçoit ce qu’est une facture et ce qui ne l’est pas.
Pour être précis, le compte doit comporter certains renseignements : La date, le lieu de la rencontre, le pourquoi, la personne impliquée dans cette facture, le nombre de kilomètres parcourus, le montant de la dépense encourue en indiquant s’il s’agit d’un repas et les noms des personnes pour qui le maire a déboursé ledit montant. C’est ce que l’on appelle de la transparence.
En outre, le fait que le maire Bolduc fait souvent référence à la Conférence régionale des Élus, laisse supposer qu’il facture la ville de Beauceville alors qu’il a droit à des remboursements auprès de la CRÉ. S’il ne réclamait pas les montants auxquels il avait droit auprès de cet organisme, alors il se pénalisait et risquait aussi de pénaliser sa ville dont il dit souvent que les finances ne sont pas des plus reluisantes.
Alors, bonne chance au directeur général dans son travail de bénédictin.
On peut entendre un extrait de l’intervention du maire Bolduc, lors de la séance du conseil, expliquant comment il était facile de parcourir 3 000 km par mois dans le cadre de son travail. Il suffit de cliquer sur l’icone, en haut de la page.
Par ailleurs on peut voir et entendre l’intégrale de cette séance du conseil de Beauceville en allant sur le site de BeauceTV.
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