On impose un comité de suivi pour le prolongement de l’autoroute 73
5/3/2007 11:49:14 PM
La Commission du territoire agricole du Québec vient de remettre, en début de semaine, au ministère des Transports un document d’une vingtaine de pages faisant état de conditions pour le prolongement de l’autoroute 73, sur une distance de près de 18 kilomètres, entre la Route du golf de Beauceville et la Route 204 à Saint-Georges.
Ce document fait suite à une rencontre convoquée par la CPTAQ à Québec, à laquelle assistaient entre autres, le directeur régional du ministère des Transports, M. Michel Labrie, les maires Roger Carette de Saint-Georges, Viateur Boucher de Notre-Dame-des-Pins, Martin Busque, de Saint-Simon-les-Mines et Jean-Guy Bolduc, de Beauceville. Du côté de l’UPA, participaient à cette rencontre, MM. Jean-Denis Morin, président et Pierre Giguère, responsable de l’aménagement de la fédération de l’UPA de la Beauce ainsi que M. Michel Maheux, du Syndicat de l’Érable et Marin Poulin du Syndicat Jaro.
On sait d'ores et déjà qu’aucune des quatre municipalités ne s’oppose au projet. Du côté de l’UPA’ c’est principalement le Syndicat de l’Érable, par l’entremise de M. Michel Maheux, qui indique que son syndicat s’opposait à la demande pour le tracé est et qu’il favorisait toujours le tracé ouest qui minimise l’impact sur les entreprises agricoles existantes.
Avant de faire connaître ses conditions, la CPTAQ dit constater que sur le plan agricole, d’une manière générale, les sols visés sont majoritairement des sols boisés. La demande soumise touche une superficie de 299,42 hectares en zone agricole et de cette superficie, 50,2 hectares sont cultivés, le reste étant composé majoritairement de boisés et aucune érablière ne serait touchée par ale projet en outre, ces sols sont, dans une moindre mesure, utilisés à d’autres usages non agricoles.
133 propriétés et 11 entreprises sur le tracé de l’autoroute 73
En outre, spécifie le document, le tracé de l’autoroute traverse 133 propriétés et 11 entreprises agricoles qui verraient leurs terres morcelées par l’autoroute, dont cinq seraient maintenant dans l’obligation de contourner les infrastructures pour se rendre de l’autre côté de cette voie rapide afin de cultiver leurs terres.
La CPTAQ reconnaît que sur le plan socio-économique, les arguments justifient la réalisation du projet en plus du fait que la route 173 ne peut plus suffire aux besoins d’aujourd’hui.
En tenant compte des diverses instances du milieu, la Commission impose au ministère des Transports l’obligation de former un comité qui assurera un suivi de l’évolution du projet.
Ce comité, précise-t-on, ne serait pas décisionnel, mais la Commission estime que le fait de créer un forum de suivi, d’échanges et de discussions, pourrait permettre de trouver des solutions pratiques, réalistes et concertées aux problèmes rencontrés.
En second lieu, étant donné que le ministère des Transports n’a soumis aucune information sur les ouvrages, travaux et mesures compensatoires, la commission exige que le MTQ dépose toutes les mesures retenues pour limiter les impacts du tracé sur le territoire et les activités agricoles. À cet effet, la commission se réserve alors le pouvoir d’approuver les mesures qui sont proposées afin de garantir qu’elles assureront une protection optimale du territoire et des activités agricoles.
Les personnes intéressées à présenter des observations écrites qui seront prises en considération par la Commission, ont jusqu'à 30 mai pour le faire.
On peut visiter le site de la CPTAQ en cliquant ICI.
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