Le niveau de CO2 dans l'atmosphère n'en finit pas de monter, pendant que se tient la dernière série de négociations sur le climat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui débutait ce 29 avril à Bonn en Allemagne. Dans un contexte de forte hausse de gaz à effet de serre sur la planète, le sentiment d'urgence est aggravé, car il est primordial d'agir vite pour éviter les effets négatifs du changement climatique.
La semaine dernière, le niveau de CO2 par jour mesuré par l'observatoire de Mauna Loa à Hawaii s'élevait à 399,72 parties par million. C'est un niveau historiquement haut. Christiana Figueres, la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a exprimé son inquiétude : « Nous sommes sur le point de franchir les 400 parties par million, par conséquent cette conférence se réunit avec sentiment d'urgence accru. » Cette réunion est organisée pour discuter de l'accord mondial sur le climat 2015 et de la façon d'accélérer le mouvement et de capitaliser sur les actions existantes en faveur le climat.
Lors de la Conférence sur le changement climatique des Nations Unies à Doha l'an dernier (COP18), les gouvernements ont réaffirmé leur volonté de parvenir à un nouvel accord mondial en 2015. Ils ont également réaffirmé leur engagement à redoubler d'efforts pour combler l'écart avec ce qui a été promis jusqu'ici. Les scientifiques considèrent que l'élévation de température maximale acceptable pour la planète est de deux degrés Celsius, la concentration de CO2 ne devrait donc pas dépasser les 400 parties par million.
Les délégués réunis à Bonn vont discuter des solutions existantes pour une action efficace pour le climat, telles que des lois climatiques exemplaires, des bourses d'échange de carbone et de la façon d'accélérer l'adoption des énergies renouvelables pour réduire les émissions de gaz. Il est aussi important de voir comment ces actions peuvent s'inscrire dans la nouvelle convention et se traduire en gestes immédiats.
« Nous devons être créatifs, constructifs et prêts à proposer des actions, des initiatives et de nouvelles propositions sur la façon dont les gouvernements, les villes, le secteur privé, la société civile et les initiatives internationales peuvent faire plus et plus vite », a déclaré le secrétaire exécutif de la CCNUCC, Christiana Figueres , « Et nous devons être en mesure de mettre en valeur nos succès et les nouvelles opportunités pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à la Conférence sur le changement climatique des Nations Unies à Varsovie à la fin de cette année ».
Le prochain accord sur le climat en 2015 sera en effet déterminant, s'il n'est pas déjà trop tard alors que l'urgence d'agir se fait déjà sentir partout à travers le globe. Les scientifiques, alertés par les niveaux de C02, n'en finissent plus de tirer la sonnette d'alarme.
Une chronique Mon climat, ma santé