La SCHL, le mal nécessaire

L’année 2011 marquera l’entrée de 80 000 nouveaux propriétaires sur le marché immobilier québécois. Ceux-ci, à mois d’avoir accès à une mise de fonds de 20 % du prix d’achat de l’habitation (40 000 $ pour une maison de 200 000 $), devront se résoudre à payer l’assurance prêt de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

En d’autres mots, si vous n’avez pas d’argent, il vous faudra payer encore plus cher votre maison. Paradoxal? Oui, ce l’est certainement, mais les faits sont un peu plus compliqués.

Le coût de la SCHL varie selon la mise de fonds avancée. Avec le minimum exigible, soit 5 % de la note (10 000 $ pour une maison de 200 000 $), la somme ajoutée à l’hypothèque sera de 2,9 % (5 800 $ sur 200 000 $). Donc, en déboursant 10 000 $, votre hypothèque ne se trouve réellement diminuée que de 4 200 $.

Toutefois, c’est la SCHL qui permet aux emprunteurs de faire l’acquisition d’une habitation avec une mise de fonds minimale de 5 %. Elle facilite donc l’accès à la propriété. En même temps, par cette société, les institutions financières se protègent des mauvais payeurs. Conséquemment, elles risquent d’accepter beaucoup plus aisément la nouvelle relation financière.

De plus, l’assurance prêt hypothécaire de la SCHL diminue généralement les frais d’intérêts et empêche l’ajout de frais d'administrations additionnels. Le montant supplémentaire déboursé aurait donc été ajouté à la facture d’une façon ou d’une autre.

Ainsi, pour éviter de payer l’assurance prêt, deux solutions : économisez longtemps ou soyez très gentil avec un membre de votre famille plus fortuné. Sinon, payez la facture et profitez de ce qu’elle vous a rendu accessible : votre nouvelle maison.