Par René d'Anjou
5/2/2008 4:36:30 AM
Le président de la Conférence régionale des élus de la Chaudière-Appalaches, M. Réal Laverdière, a présenté, hier à Lévis, le rapport d’étude, d’une cinquantaine de pages auquel s’ajoutent autant de pages d’annexes, intitulé «Analyse de la viabilité de la division Chaudière du réseau ferroviaire du Québec Central».
Cette étude, qui a coûté un peu moins de 24 000$, et qui a été déboursé par le ministère des Transports, a été réalisée par la MRC de Montmagny en collaboration avec la CRÉ et le ministère des Transports du Québec à la suite des représentations d’intervenants des milieux municipaux et économiques des MRC de Montmagny, des Etchemins et de Beauce-Sartigan.
De gauche à droite, le maire de Saint-Georges, M. Roger Carette, le président de la CRÉ, M. Réal Laverdière, Mme Hélène Faucher, préfet de la MRC de l’Amiante, Mme Anne Ladouceur, conseillère de Lévis, M. Russel Gilbert, Représentant du Groupe-conseil Culture, loisir, sport et tourisme et M. Jean-Denis Morin, président de l’UPA de la Beauce
Des intérêts divergents
Lors du point de presse, aucun représentant de la MRC Robert-Cliche n’était dans la salle. Le maire de Saint-Joseph, M. Michel Cliche et le directeur général du CLD Robert-Cliche, M. Daniel Chaîné sont arrivés à la période de questions.
entre-temps, nous avions demandé, à M. Laverdière, si la MRC Robert-Cliche s’était ralliée à ce consensus. En pesant bien ses mots et en cherchant aussi à faire preuve de beaucoup de diplomatie, le président de la CRÉ, a répondu qu’un consensus ne signifiait pas nécessairement «unanimité». Nous pouvons entendre textuellement sa réponse en cliquant sur l’icône, en haut de la page, sous la photo.
Interrogé, un peu plus tard, M. Michel Cliche ne mâchait pas ses mots et e disait très déçu de «cette belle unanimité» dont il faisait encore les frais. Cette fois, le maire de Saint-Joseph, se retrouvait seul à avoir voté contre.
Ce qui signifierait que le préfet de la MRC Robert-Cliche, M. André Labbé et le maire de Beauceville, M. Jean-Guy Bolduc, n’auraient pas suivi le maire Cliche. Si nous avons croisé le préfet, M. Labbé, nous n’avons pas vu le maire de Beauceville. Nous n’avons donc pas pu savoir s’il avait un mandat de la part de ses conseillers.
Quant à M. Chaîné, on sait que la position du CLD Robert-Cliche est très claire que même les industriels de la région ne veulent pas d’une voie ferrée qui ne leur serait d’aucune utilité.
Le consensus
Le consensus auquel la Conférence régionale des élus dit en être arrivé, se résume en cinq points :
1- DE confirmer le consensus régional quant à la nécessité et l’urgence de trouver une solution acceptable pour tous concernant le tracé de la piste cyclable et de la voie ferrée, s’il y a lieu, sur le territoire de la MRC de Robert-Cliche.
2- DE réitérer la demande à la ministre des Transports d’acquérir l’emprise ferroviaire du Québec Central comprise entre Notre-Dame-des-Pins et Lac-Frontière afin d’en assurer son intégralité à des fins d’utilité publique, notamment des activités de type ferroviaire ou récréotouristique.
3 DE demander, à la ministre des Transports d’évaluer plus à fond l’étude intitulée «Analyse de la viabilité de la division Chaudière du réseau ferroviaire du Québec Central» et le projet de plan d’affaires avec les promoteurs regroupés sous la compagnie «Chemin de fer Sartigan», dans le but de favoriser la relance du réseau du chemin de fer Québec Central, incluant la subdivision Chaudière, entre Vallée-Jonction et Lac-Frontière.
4 - De demander à la ministre des Transports de réserver les sommes requises à la réalisation de la piste cyclable dans la MRC de Robert-Cliche.
5 - Et de demander à la Conférence régionale des élus de l’Estrie d’adopter une résolution semblable à la présente et de la faire suivre aux parties concernées.
Par ailleurs, on ne semblait pas trop savoir qui étaient les promoteurs de la compagnie «Chemin de fer Sartigan», dont il est question, au point 3. D’après le registre des entreprises du gouvernement du Québec, les promoteurs de cette entreprise comme de Sartigan Railway, seraient les mêmes que ceux des Trains touristiques de Chaudière-Appalaches Inc.
On se contente d’écrire que l’étude démontre l’intérêt d’une entreprise de la région de la Chaudière-Appalaches, soit le Chemin de fer Sartigan, à offrir le service de transport des marchandises par train. Le modèle d’affaires suggère que l’État soit propriétaire du rail et que le promoteur en soit locataire. Un tel contexte suppose que l’État effectue des investissements de base pour permettre la circulation à une vitesse de 25 m/h. D’autre part, le promoteur s’engage à mettre de l’avant un programme d’entretien annuel de la voie ainsi qu’à négocier une redevance à l’État.
Enfin, les faits saillants de l’étude, en rapport aux besoins des entreprises, on constate que les expériences et les activités passées du chemin de fer affectent sa crédibilité. Aussi, selon les 19 entreprises qui ont accepté de collaborer à cette étude, les chances de succès sont mitigées. Cependant, certaines seraient prêtes à utiliser ce moyen de transport conditionnellement au délai et à la fiabilité du service, à la qualité du service et au coût. La demande potentielle pour ce service de transport ferroviaire a été estimée, à court terme, à un volume potentiel de 5000 wagons par année.
Des travaux minimaux de 11,4M$
Au niveau de la réhabilitation, l’étude propose un scénario visant à effectuer des travaux minimaux afin de permettre une circulation de 25 m/h pour du transport de marchandises, dans lequel on évalue les coûts à plus de 11.4 M$. Par conséquent, la réalisation de ces travaux pourrait venir favoriser le développement d’un transport de wagons de 286 000 lb, ce qui correspond à la norme requise par les transporteurs ferroviaires en Amérique du Nord.
On peut prendre connaissance du contenu du rapport qui totalise 132 pages, incluant les annexes. Il suffit de cliquer ICI.
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