Cesse de te faire violence
1/31/2007
La violence ne vient pas uniquement d’autrui. Ce n’est pas une menace que je guette que de l’extérieur. C’est aussi une attaque qui peut provenir de l’intérieur.
Souvent, le plan a été élaboré par mes éducateurs. Ils m’ont conditionnée à des exigences irréalistes, à une non reconnaissance de mes compétences et à aucune semence de gratitude, par peur de vanité.
Se comparer aux autres au lieu de sa propre évolution, s’attarder aux choses non réussies au lieu du travail accompli. Rester sur mes interprétations, me créer des attentes irréalistes, des scénarios défaitistes, demeurer dans la passivité et croire que j’ai perdu la bataille avant même de l’avoir commencée, m’entretenir de dialogues méprisants, entrevoir le pire et enregistrer les critiques négatives.
À chaque fois je me fais violence.
Mais par chance, nul n’est condamné à se mésestimer dû à son éducation. J’ai le choix, le pouvoir.
DIGNITÉ, toute personne a droit à la dignité. Pas seulement pour les autres mais aussi se l’accorder à soi-même. Cesser de se faire violence.
Pour que la PAIX règne, parfois il est nécessaire d’aller en guerre. Je m’engage à livrer une bataille en moi-même et c’est moi qui vais faire le CHOIX de qui va être VICTORIEUX, la paix ou la violence.
Voici quelques stratagèmes pour laisser le clan du respect de soi-même remporter le duel.
- Se connaître pour se reconnaître (ses valeurs, ses habiletés, ses qualités, ses besoins, ses limites…)
- Partager ses implications, ses projets, axer sur ce qui va bien.
- Faire le bilan, en fin de journée, de ce dont je suis contente, satisfaite.
- S’attarder et accueillir les réactions et les commentaires positifs.
- Faire préciser le non verbal et les généralités.
- S’évaluer par rapport à son propre cheminement avec des attentes réalistes.
- S’accorder du bon temps.
- Prendre soin de son hygiène de vie.
- Se voir à travers les yeux de ceux et celles qui nous aiment.
- Prendre le temps de parler en fonction de soi, ressentir ses besoins et les formuler à l’affirmative.
Accumuler mes bons coups est un puits dans lequel je peux puiser pour me rassurer dans les moments de doute. Ainsi, en m’attardant aux bonnes expériences et aux bons commentaires, mon puits se remplira et sera source d’inspiration et de leitmotiv.
J’ai une grande confiance que chacun cesse de se faire violence et s’outille pour faire place à la BIENVEILLANCE.
Solange Drouin
Intervenante Centre-Femmes de Beauce
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