Par Mélanie Létourneau
2010-12-27 10:34:21
Depuis quelques semaines que le dossier de CAF Aviation de Saint-Joseph-de-Beauce connaît des passages nébuleux. Joint au téléphone il y a quelque temps, le dirigeant Jacques Bernier avait affirmé que l’entreprise gardait le cap et qu’il avait bon espoir de trouver des investisseurs afin de maintenir la production et ainsi sauver près de 90 emplois en place. Or, il semble maintenant que CAF Aviation vient de piquer du nez et ferme donc ses portes.
Des créances de 7 M$
Techniquement, la fermeture de CAF Aviation est causée par une faillite que la Cour a ordonnée, l’entreprise beauceronne n’ayant pas respecté ses obligations à l’égard de ses créances qui s’élèvent à 7 millions de dollars. Pourtant, en mars dernier, l’entreprise sous la gouverne de Jacques Bernier avait reçu de la part du gouvernement du Québec une somme de 318 000 $ pour un programme de formation qui devait par la suite permettre l’embauche de 140 nouveaux employés. En pleine période du temps des Fêtes, les emplois actuels se retrouvent donc au chômage et quant à Jacques Bernier, celui-ci accumule une deuxième faillite, la première remonte à 2004 avec l’entreprise Jitaa. M. Bernier est également visé par une poursuite de 3,5 millions de dollars. Selon les informations obtenues par le journal, la poursuite contre Jacques Bernier, celle-ci stipule, entre autres, que M. Bernier n’est ni le fondateur ni même actionnaire de CAF Aviation. Toujours selon ces mêmes informations, les prétendues actions que M. Bernier affirmait détenir auraient plutôt été achetées, dit la poursuite, au nom de Myriam Taschereau, sa conjointe. CAF Aviation serait en réalité contrôlée par un homme d’affaires montréalais du nom de Jean Laferrière avec une participation de 57 % et une part de 18 % appartient toujours au fondateur, Claude Fortin.
La firme de syndic Raymond Chabot gère actuellement les créances de près de 7 millions de dollars. CAF Aviation est en faillite puisque les dirigeants de cette dernière n’ont pas soumis un plan d’arrangement avec ses créanciers tel que prévu par le processus légal pour le 21 décembre. Au moment d’écrire ces lignes, Jacques Bernier n’avait pas retourné nos nombreux appels, pas plus que depuis les deux dernières semaines où nous avons tenté de le rejoindre pour confirmer la situation.
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