2/19/2010 2:51:50 AM
C’est en présence de 85 convives que madame Pauline Marois, chef du Parti québécois et chef de l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale du Québec, a expliqué non seulement les objectifs de souveraineté de son parti, mais aussi de défendre les buts premiers du programme des régions ressources.
Elle était invitée au midi-rencontre Desjardins de la Chambre de commerce de Saint-Georges alors qu’elle abordait le thème des enjeux de demain dans l’économie du Québec.
Après avoir rendu hommage à la Beauce « qui est pour son dynamisme et son esprit entrepreneurial», Madame Marois a dit qu’il n’y avait aucune raison pour laisser croire que le Québec ne pourrait pas être plus riche qu’il ne l’est actuellement. Même si l’on dit que le Québec s’est mieux sorti de la crise que ses voisins, le chef de l’Opposition à l’Assemblée nationale a indiqué qu’il fallait quand même faire quelques nuances.
Selon elle, il y a certaines réalités qui sont cachées derrière cette apparence de plus grande réussite. Avant même le début de la crise, le Québec était dans une situation difficile et accusait un retard important, non seulement à cause des finances publiques, mais de la situation économique du Québec. À titre d’exemple, Madame Marois a indiqué que le taux d’emploi est plus faible qu’en Ontario de même que par rapport à la moyenne canadienne.
La seule question, en provenance de l’assistance, l’a été par le directeur général du CLD Beauce-Sartigan, M. Michel G. Tétrault. On peut entendre le commentaire de M. Tétrault en cliquant sur l’icône, en haut de la page.
Aussi, un autre indicateur, la part que le Québec reçoit de l’investissement privé non résidentiel représente 15,3% de l’ensemble canadien alors que la population du Québec représente 23% de la population canadienne. Si elle attribue une partie de ce retard à la montée du prix du pétrole, due à une «surchauffe» en Alberta ce qui a causé une hausse importante de notre monnaie, ce qui a des conséquences significatives sur nos exportations.
« Pendant tout ce temps, qu’a fait le gouvernement Charest pour nous aider à surmonter la crise ? » s’est demandé Mme Marois. Elle a déploré qu’il ait changé le mandat de la Caisse de dépôt et placement alors que l’on recherchait du rendement à court terme et une perte de 40 milliards de dollars, et elle a déploré que le gouvernement n’ait pas alors augmenté les investissements au Québec et aider à capitaliser les entreprises québécoises. Elle a aussi reproché à M. Charest d’avoir, en 2003, « fermé le robinet des sociétés d’État à vocation économique », elle a nommé Investissement-Québec et la SGF et « on a sabré dans tous les crédits d’impôt, sans se poser de Québec », a-t-elle dit.
L’industrie forestière et la Financière agricole
Elle a également reproché au gouvernement de n’avoir eu aucun plan de relance pour l’industrie forestière alors qu’Ottawa, avec l’Ontario, ont mis 10 milliards de dollars dans l’industrie de l’automobile et c’est à peine 200 millions de dollars que l’on a investis au Québec pour aider l’industrie forestière.
En outre, Mme Marois a accusé le gouvernement Charest d’avoir laissé pourrir la situation de la Financière agricole qui est un outil important pour stabiliser le revenu des agriculteurs.
Elle a aussi rappelé que le Fonds d'intervention économique régional (FIER) alors que la plupart des fonds investis sont allés à Montréal et à Québec alors qu’ici, dans la Beauce, 48% des fonds sont allés à l’extérieur de la région.
Bref, la chef de l’opposition a dit souhaiter prendre un jour le pouvoir pour créer des projets mobilisateurs « Nous sommes à réfléchir ce que nous allons proposer à la population » de préciser Madame Marois en ajoutant « que ferait un gouvernement souverainiste pour créer la richesse » ? Ce sera d’ailleurs le thème d’un forum qui se tiendra le mois prochain.
Les régions ressources
Elle a défendu les régions ressources et l’importance pour les régions éloignées d’être aidées. On peut d’ailleurs visionner une courte vidéo dans laquelle elle admet avoir participé à la mise sur pied de ce programme alors qu’elle était ministre des Finances tout en déplorant que le programme se soit étendu à des régions plus proches.
Pour visionner cette vidéo, on clique sur l’icône, en haut de la page, sous la photo.
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