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À qui peuvent servir les leçons du passé ?

L’arche des noyés

Inondation 1986

Inondantion de la Chaudière, sur la 1re Avenue à Saint-Georges, en 1986 du temps du restaurant les 7 Frères.

Par René d'Anjou
2/8/2010 3:53:49 AM

Pendant qu’un certain nombre de personnes applaudissent à l’implantation d’un édifice à vocation culturelle, au cœur de la ville, dans la zone inondable, d’autres s’interrogent sur les conséquences, sur les ajouts, sur la circulation, sur les embouteillages, sur le déplacement de population et surtout, sur les décisions imprévisibles de mère Nature.

C’est fou ce que la mémoire humaine est de courte durée et que l’on a déjà oublié les inondations récentes, comme celle d’octobre 2006 alors qu’une pluie abondante, entre 50 et 79 mm, s’est abattu sur la région, au point d’alerter la Sécurité civile des municipalités de Saint-Georges, Beauceville et Notre-Dame-des-Pins.



Si on remonte quelques années plus tôt, le 30 mars 1986, la rivière Chaudière est sortie de son lit pour causer des problèmes à Saint-Georges, Beauceville et Sainte-Marie. Ce n’est pas au siècle dernier et il n’est pas nécessaire d’être ingénieur pour qu’un événement de ce genre serve de leçon.

Ton récemment, à la bibliothèque de Beauceville on pouvait s’attarder à voir des photographies de l’inondation de 1957 qui avait causé d’importants dommages dans la région.

Non, il nous semble de plus en plus que la mémoire c’est uniquement bon pour le passé. Le présent ne doit servir qu’à reconstruire en prévision d’un prochain désastre. On met la main à la pâte, quoi ; c’est une façon d’encourager la construction et la reconstruction.

Il ne faut cependant pas se mettre, en plus des œillères, un bandeau sur les yeux pour nous dire Bravo, nous on va de l’avant», non seulement sans consulter les compagnies d’assurances en habitation, mais en ignorant la sécurité publique qui a, au fil des ans, lancé des avertissements. Certains se rappelleront que M. Claude Ryan, en 1986, alors ministre de la Sécurité civile, était venu à Beauceville et Sainte-Marie, constater les dégâts laissés par la colère de la Chaudière.

Étant alors responsable du bureau régional de Communication-Québec, j’avais dû passer la nuit à Beauceville pour gérer les communications gouvernementales.

Bien entendu, le passé, pour certains gestionnaires, n’a aucune importance pour l’avenir et le fait de se dire, non seulement maire, mais aussi ingénieur, est comme une sorte de garantie pour l’avenir.

J’ai posé la question, lors de la conférence de presse du maire Fecteau «Nous ne sommes pas en Haïti, mais s’il arrivait un séisme important à Saint-Georges, alors que plus de 400 personnes sont dans la salle de spectacle sur la 1re Avenue, qu’arrive-t-il lorsque l’électricité et les communications téléphoniques sont coupées ? Comment évacue-t-on alors le centre-ville en cas d’urgence ?» On a semblé trouver ma question très drôle.

Personne n’a pu me dire si on avait consulté la sécurité civile, en cas de séisme. Bien non, la rivière Chaudière n’oserait pas faire un excès de colère, nous ne sommes pas au Saguenay et encore moins à Haïti.

Cependant, personne n’est prêt à admettre qui prendrait la responsabilité d’une telle catastrophe. Ça ne peut pas arriver chez-nous, diront-ils fièrement en souhaitant du fond du cœur que ça ne se produise jamais.

Déraciner des locataires
L’emplacement à côté de l’église l’Assomption était déjà réglé, sans problème et sans inconvénient tout en permettant la réalisation du projet rapidement sans nuire au développement de la ville qui peut se faire en parallèle tout en mettant aussi une volonté à mettre l’accent sur la revitalisation du centre-ville.

On n’a eu aucune préoccupation envers les locataires qu’on pouvait déloger avant que nous en fassions un article à cet effet. On a plutôt l’impression qu’il s’agit d’une petite vengeance envers l’administration précédente et Madame Irma Quirion y est pour quelque chose en affirmant publiquement que le précédent conseil municipal avait adopté une résolution à cet effet.

L’administration municipale a, malheureusement, laissé entendre que le projet de la salle de spectacle, au centre-ville, se réalisation en dehors de la zone inondable alors que ce n’est qu’une partie du bâtiment qui se retrouve hors de la zone inondable, mais, advenant l’obligation de devoir évacuer rapidement le centre-ville, je suis convaincu qu’on n’a eu aucune préoccupation à ce sujet.

Le bon côté des choses
Bien entendu, on a laissé voir que le bon côté des choses, mais ce n’est pas un bâtiment pour lequel on a enlevé une partie de son animation, le côté muséologique qu’on a même ridiculisé en parlant d’animaux empaillés, en expédiant cet aspect vers la résidence des Sœurs du Bon Pasteur sans même évaluer les coûts d’aménagement des lieux qui ne répondent plus aux normes d’aujourd’hui.

D’autres se rappelleront que les pompiers ont dû, dans les années 1980-90, aider les employés de Radio-Beauce, à sortir de la station, à l’aide d’un câble, parce que le ruisseau d’Ardoise avait décidé d’emprunter la 120e Rue comme rivière, pour rejoindre la Chaudière.

C’était à l’époque où l’on songeait encore à l’importance des vies humaines, mais aujourd’hui, il semble que le mot «revitalisation» prend le dessus sur «humanisation». Il est vrai qu’une douzaine de millions de dollars vaut bien quelques vies, on n’est pas à un cadavre près dans notre communauté.

Le rapport sur l’incendie
L’incendie de l’ancien édifice de l’hôtel Maguire n’a heureusement pas fait de victime, mais nous attendons le rapport de police qui n’a pas encore été rendu public même si l’on s’est empressé à abattre les murs du bâtiment.

Le chef du Service des incendies de la ville de Saint-Georges, M. Veilleux nous a informés avoir transmis son rapport aux autorités compétentes, mais on attend toujours l’expertise de la SQ sur cet incendie.

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