1/17/2010 5:43:28 AM
Alors que l’on interviewait Dany Laferrière, sur les ondes de Radio-Canada samedi, quelqu’un disait qu’on nous avait enseigné que Dieu éprouvait ceux qu’ils aimaient et on se demandait, si ce Dieu existe, pourquoi aime-t-il à ce point les Haïtiens?
Depuis notre entrevue avec l’ancien ambassadeur du Canada, en Haïti, nous avons reçu de nombreux messages et, le plus récent, est celui de M. Fernand Lachance, un ex-collègue journaliste à Saint-Georges, qui est actuellement à Québec.
Jean-Paul Lachance, membre de l’Institut Pie X, dont on aurait retrouvé la trace hier.
M. Lachance était à la recherche de l’un de ses frères, missionnaire à Haïti, Jean-Paul Lachance, membre de l’Institut Pie X, qui se retrouvait, rescapé du séisme, avec plus d’une centaine de malades, dans un abri de fortune, près de l’édifice où il habitait et qui venait de s’écrouler.
M. Fernand Lachance cherchait désespérément à rejoindre Jean-Pierre Taschereau, l’un des responsables de la Croix-Rouge à Haïti et qui a un lien de parenté avec les Taschereau de Sainte-Marie. Bref, notre journal a pu, par divers contacts, permettre à Fernand de transmettre les coordonnées de son frère.
Aussi, grâce au lien avec MetropoleHaiti.com nous avons pu fournir à M. Lachance diverses informations pouvant lui être utile. Sur ce site, on peut entendre des bulletins de nouvelles et aussi voir de nombreuses photos. On peut également voir la liste des pertes humaines et des édifices détruits par le tremblement de terre.
Un groupe de clients du Foyer de la Fraternité, au Port-de-Paix. La photo a été prise en 1993 à l’occasion du repas du 25 décembre.
Des Beaucevillois au grand cœur
Par ailleurs, l’historien André Garant a attiré notre attention sur deux Beaucevillois, Angélique Pigeon et Gérard Roy qui, depuis de nombreuses années, chapeaute les dons que font les Beaucerons à des organismes qui oeuvrent à Haïti comme le Foyer de la Fraternité de Port-de-Paix, fondé en 1972, dans la partie nord-ouest du pays et qui est devenu, en 1983, la Mission paroissiale qui a été prise en charge par les Sœurs de la Sagesse, une congrégation dont la plupart des religieuses viennent de l’Ontario; on parle aussi les religieuses de Mère Thérèsa,
Mme Pigeon et M. Roy enseignaient la catéchèse à la polyvalente Saint-François. Maintenant à la retraite, le couple de Beaucevillois n’a jamais arrêté de parrainer cette œuvre qui vient en aide aux plus démunis de cette partie du pays.
Angélique Pigeon et Gérard Roy, se sont vu attribué un trophée le printemps dernier dans le cadre des prix de la Beaucevilloise pour le dévouement envers le peuple haïtien. Il sont, sur la photo, en compagnie du maire de Beauceville, M. Luc Provençal et du député Janvier Grondin. En 2003 le couple avait obtenu une décoration de la gouverneure générale du Canada.
Même si l’œuvre est située à plus de 250 kilomètres de l’épicentre du tremblement de terre, le couple Roy-Pigeon. était quand même inquiet puisqu’il ne parvenait pas à entrer en communication avec la mission de Port-de-Paix, puisque les lignes téléphoniques n’étaient pas rétablies. Le couple s’inquiétait aussi pour Jean-Paul Lachance qu’ils connaissaient bien avec qui ils échangeaient régulièrement de la correspondance. D’ailleurs, lors de notre rencontre, il s’inquiétait pour lui.
C’est avec beaucoup d’émotion que M. Roy et Mme Pigeon nous ont parlé du peuple haïtien, de son courage, de sa foi et de sa persévérance. M. Roy s’est rappelé du proverbe haïtien qui dit : «mains empile, charge moins lourde» pour démontrer que ce peuple, en se tenant par la main, parvient à surmonter les épreuves en se soutenant mutuellement. On peut d’ailleurs entendre un court extrait de notre rencontre.
Âgé bientôt de 83 ans, M. Gérard Roy et sa conjointe, n’ont que d’heureux souvenirs de l’époque où ils se rendaient régulièrement à Haïti. Ils en parlent avec émotion et disent admirer ce peuple qui a dû passer à travers de dures épreuves aux cours des dernières années.
Sur Youtube on peut entendre l’excellente chanson pour Haïti, intitulée "Haïti Pas Fini", de l’auteur Nicolas Miot, la chanson est interprété par le groupe DEYA avec la participation de Toto Laraque et DRÊ-D. Il y a une coupure vers la fin mais les images continuent à défiler et la chanson reprend.
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