Par Paul-André Parent
6/17/2009 3:03:45 AM
Serpentant pour une bonne partie à travers les rues de la Ville de Saint-Georges, le ruisseau d’Ardoise, qui prend sa source à Saint-Philibert, sera revitalisé dans la partie urbaine au cours des deux prochaines années. Pour la partie amont, on cherchera à sensibiliser les propriétaires afin d’en faire un ruisseau de qualité de la source à l’embouchure.
C’est le COBARIC ( Comité de bassin de la rivière Chaudière) qui est maître d’œuvre de ce projet qui reçoit cependant un appui de la ville et un appui financier de la Fondation de la Faune du Québec, via le Fonds Naya pour les cours d’eau. Le coût monétaire du projet est estimé à plus de 125 000 $ et la Fondation y sera pour environ 60 000 $. Le reste des fonds proviendra d’autres programmes et commanditaires.
Cette nouvelle a été annoncée mardi dans le cadre d’une conférence de presse tenue à l’Hôtel de ville, suivie d’une plantation d’arbres dans le secteur du ruisseau. On a alors expliqué les buts du projet, les étapes de réalisation et le cadre de réalisation.
Soulignons d’abord que le Cobaric veut promouvoir la gestion intégrée de l’eau à l’échelle du bassin de la Chaudière. Cette action doit se faire par le biais de la sensibilisation de la population, la coordination des efforts et des actions et la participation de la population. Dans le cas précis du ruisseau d’Ardoise, il s’agit de remettre en valeur un ruisseau en milieu urbain, d’améliorer la qualité de l’eau et de rendre ainsi le ruisseau viable pour l’Omble de fontaine qui y survit déjà dans certains secteurs.
L’action doit porter visera à garder de l’eau en quantité suffisante et en qualité, aménager des frayères, permettre la nutrition, prévoir des aires de repos et des abris et un accès en tout temps à ces aménagements pour le poisson.
On plantera donc des arbres que l’Association des propriétaires de boisés à offert de fournir, on procédera au nettoyage du ruisseau, à la stabilisation des berges, à l’aménagement d’ouvrages de captage des sédiments, d’une traverse de cours d’eau, à l’installation, au besoin, d’une passe migratoire ainsi que de fosses et seuils dans le cours d’eau.
On est actuellement en phase d’information et de sensibilisation. On procède aussi à la prise d’échantillons d’eau pour en contrôler la qualité, exercice qui se poursuivra même après la réalisation, on doit dès cette année rencontrer les propriétaires pour des ententes d’aménagement et le projet sera soumis à l’Environnement au cours de l’hiver. Certains travaux qui ne demandent pas de permis de l’Environnement seront réalisés au cours de 2009 alors que le reste sera réalisé en 2010.
Rappelons finalement que beaucoup de gens de Saint-Georges savent déjà que le ruisseau d’Ardoise a longtemps été un centre d’activité industrielle puisque son eau permettait de faire fonctionner moulin et manufactures dont la plus récente est St-George Woollen Mills qui n’utilise plus cette source de matériel ou d’énergie. Ces utilisations ont laissé certains vestiges particulièrement des trois barrages encore visibles. Peu de Georgiens d’aujourd’hui ont cependant pris le temps d’admirer le site, ce qui pourrait changer quelque peu dans le futur.
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