4/2/2009 3:50:10 AM
Le Regroupement d’organisations de développement économique de Chaudière-Appalaches (ARDÉCA), constitué des CLD de Chaudière-Appalaches et du Conseil économique de Beauce (CEB), est amèrement déçu de la position du gouvernement actuel en ce qui concerne le maintien des exonérations fiscales et des crédits d’impôt à la masse salariale pour les entreprises des régions ressources jusqu’au 31 décembre 2010.
Le Regroupement avait cru logique de demander à la ministre des Finances du Québec, Mme Jérôme-Forget, de mettre fin, et ce, dès le dépôt du budget 2009, à de telles mesures qui sont directement responsables de la réduction de travail et de la fermeture d’entreprises en Chaudière-Appalaches, ce qui n’a pas été fait évidemment.
En ce temps de «crise économique», non seulement, les membres du Regroupement demandent-ils au gouvernement de cesser cette manœuvre maladroite, mais encore exigent-ils maintenant que des crédits d’impôt sur investissement à l’équipement à la hauteur de 20 % soient alloués pour les deux prochaines années aux entreprises des régions centrales qui, à elles seules, représentent 77 % du poids relatif du Québec en terme d’emplois industriels par rapport à 5 % pour les entreprises des régions ressources.
L’ARDÉCA est favorable également au versement d’un tel crédit d’impôt sur investissement à la hauteur de 40 % pour les entreprises des trois régions éloignées (Abitibi-Témiscamingue/Côte-Nord et Nord du Québec/Gaspésie-Îles de la Madeleine) et de 20 % pour les entreprises des autres régions ressources, remplaçant ainsi les exonérations et les crédits d’impôt à la masse salariale.
Il faut rappeler à la ministre Jérôme-Forget que pour la période de 2003 à 2007, 65 300 emplois industriels ont été perdus dans les 7 régions centrales comparativement à une perte de 4 500 emplois dans les 6 régions ressources, d’autant plus que 2 régions ressources, soit le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Bas-Saint-Laurent ont pour la même période, accru leurs emplois industriels respectivement de 1 500 et de 900.
Or, comment comprendre la logique de l’actuel gouvernement en matière de développement industriel au Québec qui évite d’abolir ces mesures néfastes, sinon, que de constater que les aides fiscales, en cours, font partie de la politique de développement social du Québec, et sont apparentées à une forme déguisée de « BS » corporatif…
« Nous comprenons, tel que le déclarait le président de l’ARDÉCA,
M. Philippe Mailloux, que le gouvernement, par son silence, est incapable de stimuler l’industrie manufacturière au Québec. Enfin, M. le ministre Robert Dutil a promis récemment une solution « gagnant-gagnant » d’ici l’été 2009 et si à l’approche des vacances estivales, il n’avait pas trouvé la solution, nous pensons que pour lui, la seule vraie solution serait de prolonger ses propres vacances jusqu’en 2015 ».
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