Par René d'Anjou
3/10/2009 2:27:58 AM
Le maire de Beauceville, Monsieur Jean-Guy Bolduc, n’a pas mâché ses mots à la séance du conseil municipal de lundi soir, qui n’a duré qu’une quarantaine de minutes et qui faisait suite à l’ajournement qu’il avait décrété lundi précédent.
Tous les conseillers étaient présents, attentifs à ce que le maire disait, car il était particulièrement agressif envers les médias il a d’abord voulu soulever, comme il le fait parfois, des questions qui ne le regardent pas, il a parlé de l’entente hors cour entre notre journal électronique et Enbeauce, il a ensuite dit qu’il servait une mise en demeure à Monsieur Légaré, directeur de l’information de l’Éclaireur-Progrès, lui intimant l’ordre de publier la teneur d’une lettre, sans expliquer de quoi il s’agissait.
Le maire Bolduc a enchaîné rapidement pour dire qu’il allait «s’occuper de son confrère, Monsieur Laroche, du Journal de Québec» qui, a-t-il dit, «a arrosé la ville copieusement deux fois plutôt qu’une la semaine passée». On laissera les lecteurs prendre connaissance de ces deux articles, l’un du 3 mars et le second, le lendemain, le 4 mars.
On peut aussi entendre et voir la première partie de cette séance du conseil de Beauceville, sur BeauceTV. On peut visionner la seconde partie en cliquant sur le lien suivant sur le site de BeauceTV.
On pourra d’ailleurs voir avec quelle diplomatie et quel doigté, le conseiller Luc Provençal dit de façon calme et déterminée, pour faire comprendre au maire Bolduc les raisons qui motivent les conseillers à refuser, à l’unanimité, une résolution qu’il tenait à faire passer le soir même alors que les six conseillers n’avaient pas pris connaissance du dossier. C’était d’ailleurs l’un des quelques «CAS», pour employer l’expression du maire Bolduc, qu’il tenait à faire adopter rapidement.
M. Provençal a dû insister pour que l’on retarde la décision à prendre afin que les conseillers aient le temps de bien prendre connaissance du dossier avant de prendre une décision posée. On peut d’ailleurs entendre l’intervention de M. Provençal en cliquant sur l’un des icones, en haut de la page, identifié à son nom.
En outre, le conseiller Paul Veilleux, que le maire affectionne particulièrement en le qualifiant de «la main gauche du diable» mais aussi en l’accusant d’être un manipulateur, a dû demander des explications au directeur général sur un dossier en particulier.
D’ailleurs, en termes à peine voilés, monsieur Jean-Guy Bolduc a laissé entendre aux conseillers qu’ils pouvaient revenir sur leur décision «de changer des choses» sinon, ils pourraient en subir des conséquences.
En visionnant les deux extraits de Beauce.TV, on entend le maire Bolduc dire très clairement que «la facture, c’est la ville qui va l’avoir».
À la période de questions, un Beaucevillois, M. Guillaume Cormier, a pris la parole, en précisant d’abord qu’il semblait y avoir une épée de Damoclès qui pendait au dessus de la tête qui pèse sur la tête de tout le monde, pour inviter le maire à un meilleur comportement.
Le jeune homme d’affaires a précisé que ce n’était pas la meilleure méthode à employer. Il a dit, textuellement «il me semble que le vocabulaire et l’attitude que vous avez, ce n’est pas la meilleure attitude pour la ville de Beauceville».
En rappelant au maire Bolduc qu’il ne reste huit mois à la tête du conseil, qu’il devrait alors en profiter, dès la prochaine assemblée du conseil, d’avoir une attitude de collégialité avec les autres membres qui siègent avec lui, pour arriver avec des éléments positifs en arrêtant de menacer les gens qui s’adressent à lui lors de la période de questions.
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