Par Paul-André Parent
2/27/2009 12:16:17 AM
Maxime Bernier avait promis, en campagne électorale, 75 M$ pour réaliser les deux voies manquantes à l’autoroute Robert-Cliche (73) entre Sainte-Marie et Saint-Joseph. Le maire de Saint-Joseph, Michel Cliche, en était fort aise.
Une élection au Québec a suivi avec l’élection de l’équipe libérale de jean Charest et du député et ministre Robert Dutil dans Beauce-Sud. Le projet semble depuis avoir été relégué aux oubliettes. Les crédits pour les infrastructures en transport ont été alloués, mais aucune mention de ce dossier.
Le maire Cliche, maintenant reconnu pour sa combativité et sa défense sans quartier pour sa municipalité et sa région, a donc sonné la charge. Il a posé la question au député fédéral Maxime Bernier qui a affirmé publiquement que la somme de 75 M$ de son gouvernement est disponible et qu’elle pourra être versée quand le Québec décidera d’aller de l’avant avec le projet.
C’est ensuite le député ministre Dutil qui a été interrogé sur la question. Il a laissé entendre que le projet n’est pas prêt. Il resterait des acquisitions à faire, les plans et devis et l’étude environnementale serait aussi encore à réaliser. Selon cette déclaration, le projet serait encore embryonnaire.
Le maire Michel Cliche n’est pas du tout d’accord avec la réponse de Robert Dutil. Il a trouvé sa déclaration frileuse, même très frileuse. Il ajoute même qu’elle fait «politique». Et il ajoute que le projet est loin d’être embryonnaire. Selon lui, les plans et devis sont déjà entamés, tout comme l’étude environnementale et les acquisitions sont faites. Il précise même avoir vérifié sur les cartes du ministère.
Et il repose sa question principale. Les fonds sont-ils versés ou disponibles ? Si oui, pourquoi ne termine-t-on pas un projet déjà commencé avant d’en entreprendre un nouveau (Tronçon vers Saint-Georges) ?
Michel Cliche exhorte les CLD de Nouvelle-Beauce et de Robert-Cliche de s’impliquer avec les municipalités et les citoyens pour activer le projet. Il rappelle aussi que l’argent de l’autoroute de son secteur doit servir pour son secteur et pas pour saupoudrer à travers la région comme le laissait entendre récemment le ministre Laurent Lessard.
Pour Michel Cliche, la bataille ne fait que commencer. La déclaration de Dutil ne le calmera pas, elle va plutôt amplifier ses démarches.
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