2/15/2009 2:22:42 PM
L’église de Saint-Philibert a été la proie des flammes dans la soirée de samedi alors que ce temple religieux, qui avait été béni le 12 septembre 1921, est une perte totale.
Un agent de la Sûreté du Québec, en poste à Saint-Georges, nous a confirmé qu’un suspect, un individu d’une cinquantaine d’années, serait présentement interrogé par les policiers puisqu’il ne semble faire aucun doute sur l’origine criminelle de l’incendie.
Les pompiers de Saint-Georges et Saint-Prosper, entre autres, ont combattu cet incendie alors que des enquêteurs sont sur place pour procéder à des vérifications.
L’historien André Garant nous a fait parvenir le texte qui suit pour nous rappeler l’histoire de cette petite municipalité de moins de 400 habitants.
Aujourd'hui, Saint-Philibert s'étend sur un petit territoire de 60 km carrés, dans la belle nature de Beauce-Sud, avoisinant Saint-Georges, Saint-Côme et Saint-Prosper. En 2006, on dénombrait 387 habitants à Saint-Philibert.
Aujourd'hui, le curé Marc Labbé dessert Saint-Georges, Saint-Jean-de-Lalande, Saint-René et Saint-Philibert. Le maire est M. Marc Nadeau.
L'histoire de Saint-Philibert remonte vers 1900 où quelques colons font l'acquisition de terres. Cependant, antérieurement, Pierre Rodrigue fils, de Saint-Georges, est considéré comme le pionnier.
Selon la coutume beauceronne, on installe son clocher quand on n'entend plus les cloches de l'église voisine sonner, ce qui veut dire que la distance justifie la construction de notre propre temple.
Desservi par Saint-Georges, Saint-Côme érige son église en 1891. À son tour, Saint-Philibert obtient son érection canonique en 1919, suivie le 25 février 1921 de l'érection civile. La première messe y est célébrée le 17 mars 1919. L'église fut bénie le 12 septembre 1921. Un carillon de trois cloches est installé en 1927. Le 1er curé se nomme Joseph Audet.
Son toponyme est dû à Philibert Lamontagne, curé fondateur de Saint-Camille, curé desservant de Saint-Côme de 1915 à 1925, et qui devint curé de Beauceville de 1925 à 1936.
Quand l'Archevêché de Québec décrète la construction du presbytère, on se plie à ses exigences, soit 35 par 40 pieds sur deux étages et plus tard vous construirez une cuisine, leur conseille-t-on fortement. En fait, le presbytère aura trois étages, mais pas de cuisine.
Le 13 novembre 1950, le curé de Saint-Philibert, Paul-Émile Arsenault, meurt dans la la tragédie aérienne du Mont Obiou, dans les Alpes françaises: 58 victimes dont 13 membres du clergé.
Petit rappel malheureux, le dimanche 6 septembre 1987, un incendie criminel est perpétré à la sacristie de l'église Saint-Georges, secteur ouest. On a essayé de mettre le feu à la statue Saint-Georges, rénovée en 1985. On évite la catastrophe in extremis.
Ces pertes totales remettent en cause la protection réaliste via des assurances revues au fil des ans. Aussi, la protection et des oeuvres d'art et des archives d'une façon adéquate. On ne doute pas que ler curé et les marguilliers sont sensibilisés à ce patrimoine religieux hérité des ancêtres.
L'église de Saint-Philibert est une bien triste perte. On peut voir un film d'une durée de quatre minutes sur Beauce-TV.
Nous remercions Monsieur André Garant pour son texte ainsi que Madame Cynthia Morin pour la photo en tête de l’article.
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