Photo: René d'Anjou
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2/7/2009 2:23:33 AM
Le président du Parti Québécois de la circonscription électorale de Beauce-Sud, monsieur André Côté, a profité du récent dépôt du budget fédéral pour affirmer que son parti et le Bloc québécois ont la volonté de s’attaquer immédiatement à la crise économique et préparer l’avenir pour relancer le projet de la souveraineté politique et juridique du Québec.
Dans un communiqué qu’il vient de faire parvenir à la presse beauceronne, monsieur Côté indique que «le prétendu fédéralisme d’ouverture évoqué sans cesse par Stephan Harper s’avère en fait, un fédéralisme de domination, conforme en tout point, au fédéralisme pratiqué depuis des décennies par tous les gouvernements fédéraux qui se sont succédés à Ottawa».
Monsieur Côté ajoute «que ce soit en matière d’orientation économique, de politique étrangère, de langue, de culture, d’environnement ou de justice, les Québécoises et les Québécois ne se retrouvent pas du tout dans le cadre fédéral canadien. Si le Québec était un pays souverain, il aurait toute la marge de manœuvre nécessaire pour prendre les décisions les plus adéquates possibles afin de venir en aide à sa population et relancer l’économie. Nous pourrions appliquer alors comme pays souverain, nos propres valeurs et orientations».
Ainsi, en matière de culture, monsieur Côté précise «qu’il s’agit d’un secteur économiquement très rentable. Un Québec souverain n’aurait certes pas fait les récentes compressions dans le secteur culturel, bien au contraire. Dans le domaine du commerce international dont entre autres le dossier du bois d’œuvre, les intérêts du Québec sont très différents de ceux des provinces maritimes ou de ceux de la Colombie canadienne. Dans le secteur de l’environnement, si le Québec était un pays, il aurait une bourse du carbone et nos entreprises pourraient en profiter. En bout de piste, ce serait de l’argent pour l’économie québécoise. En matière de main d’œuvre, si le Québec avait tous ses pouvoirs, il aurait en mains des mécanismes puissants comme l’assurance-emploi, lorsqu’arrivent des moments difficiles».
Pour monsieur Côté, «Jean Charest non seulement n’agit pas, mais il a aussi démontré son impuissance à aller chercher à Ottawa la part qui revient de droit au Québec» Or, d’ajouter monsieur Côté, «le Québec ne peut se permettre de perdre un milliard de dollars en péréquation, de l’argent qui est destiné à la santé, à l’éducation ou aux familles». Monsieur Côté s’inquiète également de constater que «Jean Charest semble dormir au gaz dans le projet d’implantation d’une agence pancanadienne des valeurs mobilière».
Que faire alors !
La semaine dernière, les 101 députés souverainistes du Québec (52 députés à l’Assemblée Nationale, y inclus celui de Québec Solidaire et les 49 députés à la Chambre des Communes), ont décidé d’unir leurs forces afin d’aider les Québécoises et les Québécois à traverser la présente crise économique. Mais de préciser monsieur Côté, «nous devons, comme citoyens du Québec, regarder la réalité bien en face et constater qu’à l’intérieur de la Confédération canadienne, le Québec est souvent perdant. En tant que nation, le Québec doit négocier face à face avec Ottawa, non pas avec le Conseil de la fédération, la patente à Charest qui n’aura finalement qu’affaibli le Québec. Présentement, le Québec est coincé dans le cul-de-sac canadien. C’est pourquoi, le PQ et le Bloc se doivent de travailler ensemble sur le projet de souveraineté» a conclu monsieur Côté.
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