Un budget fédéral miel et vinaigre

Priorités selon le maire Carette   Commentaire du maire Carette

Le maire de la métropole de la Beauce, M. Roger Carette a bien voulu nous commenter le budget fédéral, qu’il qualifie de «miel et vinaigre», déposé en début de semaine à la Chambre des communes par le ministre des Finances, Jim Flaherty,

Selon le maire Carette, ce budget pour lequel les Conservateurs ont dû faire des concessions, puisqu’il le qualifie aussi de «Harper-Ignatieff», contient de bonnes choses, dont entre autres en ce qui a trait aux crédits de 12 milliards aux infrastructures également les crédits de 2,75 milliards au logement social ainsi que ceux de 6 milliards à l’emploi, formation, etc.

S’il y a le fonds de 1 milliard aux infrastructures vertes, il doute cependant que le fonds de 1 milliard d’aide aux villes manufacturières et forestières ne réponde pas aux besoins de notre secteur forestier. Y a-t-il équité entre les crédits au manufacturier du secteur de l’automobile du sud de l’Ontario et ceux alloués au Québec pour le forestier et le manufacturier? Se demande le maire de la métropole beauceronne, car a-t-il précisé, le secteur forestier est pour nous, au Québec, ce que l’automobile est pour l’Ontario.

Par ailleurs le maire Carette se demande comment maintenant le Québec va gérer les fonds que le fédéral lui destine. On en saura probablement plus lorsque le gouvernement du Québec déposera son propre budget en mars prochain.

Les autres points sur lesquels le maire s’est penché portent sur ce qui lui paraît problématique, comme l’endettement galopant : mépris pour les jeunes? Car, a ajouté le maire, dès 2009-2010 la dette fédérale sera plus de 2 fois la rentrée de fonds!

Le maire estime aussi que les crédits d’impôt à la rénovation n’atteindront pas leurs objectifs, croyons-nous, car il y a peu d’espace pour les gagne-petit.

Pour ce qui est des baisses d’impôt, cela ne lui apparaît pas un moyen adéquat de relance économique, elles profiteront aux mieux nantis que la moyenne et coûtent extrêmement cher : +/- 20 milliards de dollars. Ceux qui ne paient pas d’impôt, et ils sont nombreux dans la Beauce comme au Québec, parce qu’ils ne gagnent pas suffisamment, n’en bénéficieront pas du tout.

Des zones obscures à clarifier pour les citoyens :
Le maire estime également que la nouvelle formule de péréquation devrait être expliquée aux contribuables. La pression pour une Commission de valeurs mobilières unique au Canada alors que le Québec possède la sienne qui a fait ses preuves.

En terminant, le maire Carette formule les demandes suivantes :

- Que les ententes administratives prévues à l’entente Canada-Québec soient convenues et signées au cours de la semaine qui vient (et qu’elles soient mises en œuvre au Québec comme dans les autres provinces et territoires) et que, s’il est des ententes de même nature qui doivent intervenir dans le cadre du nouveau budget canadien, qu’elles soient signées durant la même semaine prochaine.

- Que la répartition des crédits alloués au Québec soit établie sur des principes de justice et d’équité interrégionale et intermunicipale, laissant pleurer les demandeurs chroniques qui veulent « leur part et celles des autres » pour des immobilisations bien loin de l’essentiel ou du nécessaire. «Demander au gouvernement, c’est demander à tous les contribuables du Québec» d’ajouter M. Carette.

- Que les mécanismes de mise en œuvre québécoise de tous ces programmes et mesures soient simples, rapides, respectueux de la compétence et de l’autonomie que tous et toutes prêchent et souhaitent.

On peut entendre deux extraits, de l’entrevue que nous a accordée le maire Carette en cliquant sur l’un ou l’autre des icones, en haut de la page, sous la photo.