Par René d'Anjou
12/27/2008 12:27:40 AM
On est parti en guerre contre les sacs de plastique et des entreprises se sont mises à produire et à vendre, en quantités parfois industrielles, des sacs supposément réutilisables que l’on traîne avec soi dans tous les magasins pour se donner bonne conscience.
En effet, nous sommes à l’ère du recyclage et des bonnes manières en ces temps qu’il faille absolument sauver l’environnement. Mais, chez l’épicier, à la caisse, les gens qui sont devant moi ou ceux qui suivent derrière mon panier ont-ils, avec eux, des sacs propres et exempts de bactéries ou de microbes quelconques? Ont-ils des chats qui s’étendent sur le sac qui traîne dans le coin de la cuisine ou un chien qui se couche sur le siège arrière de la voiture où se trouve le sac d’épicerie?
Pas sûr!
Ce sac que l’on a acheté, il y a plus de six mois et que l’on apporte avec fierté à l’épicerie, à quelques reprises, durant la semaine, que devient-il entre-temps? Je ne suis pas certain qu’il ait été lavé, ne serait-ce qu’une fois, pourtant rien ne nous garantit que le poulet, acheté la semaine précédente, n’ait pas laissé des traces de salmonelle (*) dans ce sac que l’on ramène à l’épicerie.
À trop vouloir démontrer ses bonnes intentions, on finit par répandre ses microbes un peu partout. Nous devrions plutôt opter pour les sacs biodégradables qui ne laissent pas de trace, du moins, nous pouvons le supposer.
Tout récemment, à l’émission l’Épicerie, à la Société Radio-Canada, on expliquait pourquoi, dans les comptoirs de boucherie, le marchand ne pouvait accepter de placer dans les contenants apportés par les clients, la viande et la charcuterie que ceux-ci achetaient. C’est une question d’hygiène très stricte puisque les règlements du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation exigent que l’exploitant contrôle son environnement et ses opérations. Il sait que ses emballages et ses contenants sont propres; il ne peut prendre le risque de manipuler des récipients qui ne proviennent pas de fournisseurs qui le garantissent.
Ce serait donc aux supermarchés de fournir leurs propres sacs sans que les clients soient obligés de défrayer des coûts supplémentaires!
Dorénavant, il faut peut-être se méfier des clients qui «traînent» avec eux des sacs dont la propreté peut laisser à désirer. Peut-être qu’un jour on en viendra à interdire que les clients entrent dans les super-marchés avec des sacs dont la propreté laisse à désirer.
|