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La question des Bleus diviserait-elle les Bleus ?

Maxime Bernier est cohérent dans ses idées

bernier120910
Photo: Archives

EDITORIAL
Par Francis Cossette
9/12/2010 1:09:34 PM

Pendant que Josée Verner pose fièrement avec le gilet de capitaine des Nordiques, notre député de Beauce au fédéral explique en ces mots qu’il avait d’autres chats à fouetter ailleurs à ce moment précis de l’histoire, mais explique pourquoi aussi il a beaucoup de réserve sur la construction d’un Colisée de Québec moderne. S’il s’est fait des amis dans l’Ouest canadien Maxime a trouvé des ennemis en sa terre natale pas loin de sa Beauce qu’il représente.

Voilà qu’aujourd’hui le sénateur conservateur Jacques Demers, avec un pincement au cœur pour son ancienne vie d’homme de hockey, nous explique qu’il croit que Stephen Harper pourrait donner son aval au dossier épineux dans une sortie relatée par le Journal le Soleil. Et si la nouvelle était plutôt la dissension au sein du caucus Conservateur ? Les Bleus du Canada ne s’entendraient donc pas sur le sort des Bleus du Colisée de Québec ?

Se pourrait-il aussi que l’ex-ministre des Relations internationales Bernier aie encore simplement quelques crottes sur le cœur envers certains impliqués dans le projet puisqu’à date il semble faire bande à part au Québec ? Il y a une vague au Québec et Maxime surfe sur la popularité, mais dans l’Ouest canadien. La réponse à tant de questions se trouve quelque part dans la cervelle de notre député. Mais il faut avouer que Bernier a du cran et qu’il a de la suite dans les idées.

L’envers de la médaille

Maxime s’est affiché ouvertement en faveur de l’équilibre budgétaire récemment et prône un prochain budget d'austérité. Il a aussi expliqué que le Québec demandait plus souvent sa part du gâteau comme aide du reste du Canada. Il a vilipendé les gens de sa nation québécoise en les exhortant à être plus autonomes et moins dépensiers. Le député qui aspire remonter en jalons n’a pas tort et il agit selon ses paroles. Il est dans une classe politique à part qui ne cherche pas que la popularité en s’acoquinant qu'avec les idées en vogue.

En attendant que Stephen Harper lui-même tranche la question d'aide pour un aréna réclamé à grands cris par Régis Labeaume, le maire de Québec, et tant qu’à dire n’importe quoi, pourquoi ne pas laisser l’honorable Maxime Bernier, député de Beauce, dire lui-même le fond de sa pensée ? Il est trop facile de tordre l’interprétation des ceux qui interprètent la pensée des autres. Le genre humain que nous sommes émet trop souvent son opinion et cherche après les arguments pour se justifier. Chacun trouvera dans cette démarche son opinion révisée ou cherchera dans celle-ci plus d'arguments pour justifier celle qui est immuable.

Lettre de Maxime Bernier sur son blog à qui veut bien la lire
(disponible sur http://www.maximebernier.com/2010/09/ma-position-sur-le-projet-de-nouvel-amphitheatre-a-quebec/#more-2235)

« Depuis deux jours, j’ai reçu de nombreuses demandes pour clarifier ma position sur le projet de nouvel amphithéâtre de Québec qui serait financé à 100% par les gouvernements. J’ai exprimé hier mes principales réserves dans une entrevue à une station de radio en Beauce (le quotidien Le Soleil résume mes propos dans un article ce matin).


Comme plusieurs me l’ont fait remarquer, je ne peux pas faire régulièrement des discours à travers le pays où je parle de responsabilité individuelle et de la part des gouvernements, de la nécessité de restreindre nos dépenses, vivre selon nos moyens et réduire l’intervention de l’État, tout en refusant de prendre clairement position sur un dossier où ces principes sont directement concernés.


La dure réalité, c’est que nous venons de traverser une crise économique mondiale – qui reste très préoccupante et dont nous n’avons sans doute pas encore vu l’issue – et que les gouvernements, autant à Québec qu’à Ottawa, sont lourdement endettés. Notre gouvernement vient de faire un gigantesque déficit de 56 milliards $ et la priorité est de retourner à l’équilibre budgétaire le plus tôt possible. Il faut régler ce déficit en coupant dans nos propres programmes et éviter à tout prix de s’embarquer dans des aventures financières risquées.


Je n’ai aucunement été impressionné par les conclusions de l’étude d’Ernst & Young, qui qualifie de « rentable » le projet d’amphithéâtre – mais uniquement dans l’hypothèse où ce sont les gouvernements qui financent entièrement sa construction et les réparations et rénovations pour les 40 prochaines années. On joue avec les mots. Ce qu’il faut conclure, c’est plutôt que le projet n’est tout simplement pas rentable et qu’il constituera un fardeau financier pour les contribuables pour des décennies à venir, même dans le meilleur des scénarios. C’est pour cette raison qu’aucun acteur privé ne souhaite y participer.


Enfin, l’un des arguments les plus souvent entendus à Québec en faveur d’un financement public est que « Montréal a eu tel investissement », « Toronto a bénéficié de tel programme » ou « Vancouver a reçu tel montant ». Comme nos gouvernements dépensent à gauche et à droite depuis des décennies, il est impossible de réfuter cet argument.


C’est justement cette spirale sans fin de la dépense et de l’endettement qui nous a amenés dans la situation intenable où nous sommes aujourd’hui. Et c’est elle qui dresse les Canadiens les uns contre les autres, dans l’espoir de s’accaparer une partie du magot qu’est le trésor public.


On le constate déjà, si Québec obtient le 175 millions $ d’Ottawa pour son amphithéâtre, d’autres villes et régions du pays exigeront d’être traitées de la même façon, en prétextant elles aussi l’équité. En bout de ligne, c’est un montant plusieurs fois plus élevé qui pourrait devoir être dépensé pour être équitable envers toutes les régions.


Comme l’a écrit le grand économiste français Frédéric Bastiat, « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » Lorsque des sommes aussi importantes sont en jeu, il est impossible de déterminer exactement qui a reçu combien. Il faudrait tenir compte non pas d’un seul dossier, mais de tous les postes de dépenses publiques et remonter en arrière le plus loin possible.


C’est ce qu’aiment faire les séparatistes québécois, qui nous disent depuis toujours que le Québec est financièrement perdant dans le contexte canadien et qu’Ottawa favorise systématiquement l’Ontario depuis plus d’un siècle. Pendant ce temps, on croit dans le reste du pays que c’est le Québec qui est l’enfant gâté. Chaque région peut pointer vers de nombreux exemples pour entretenir ses frustrations. C’est un débat futile qui est insoluble et ne peut que diviser notre pays.


Il faut mettre fin à cette dynamique un moment ou un autre. On ne peut pas continuer ainsi de transmettre à nos enfants la facture de projets qu’on ne peut pas se payer. On ne peut pas continuer d’acheter la paix en distribuant des montants toujours plus gros pour plaire à chacun, en se fermant les yeux sur les conséquences. On ne peut pas prétendre vouloir que nos gouvernements gèrent les finances de manière responsable, tout en exigeant pour soi-même une dernière dépense qui ne l’est pas.


Moi aussi je partage le rêve de voir revenir une équipe de hockey professionnel dans notre région et j’espère de tout coeur qu’on trouve un moyen de réaliser ce rêve. Sauf que les rêves ne peuvent faire fi de la dure réalité financière. C’est beau rêver, mais quand on le fait à crédit en s’imaginant que l’argent tombe du ciel, le réveil peut être brutal. Pour toutes ces raisons, je ne peux pas appuyer en mon âme et conscience ce projet. »

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