Le président-directeur général de Maxi Métal était le conférencier invité du 27e Souper des jeunes gens d'affaires du CEB jeudi soir au Georgesville. Devant un auditoire de plus de 400 personnes, le jeune entrepreneur de 45 ans, originaire de Clermont, mais qui habite Saint-Georges depuis 2003, est venu faire un récit assez humoristique de son cheminement jusqu'à l'acquisition de Maxi-Métal avec ses partenaires, Yvon Roy et Martin Rancourt, en 2009.
C'est arborant un costume à l'image de Felix Baumgartner que notre conférencier décrit la période où il décide de prendre son envolée. Un moment qui a bien fait rire l'auditoire. Il faut dire que le PDG de Maxi-Métal est un orateur né. Cette facilité a discuté avec les gens l'a bien servi lors des premiers contacts avec ses employés. Il se fait même une obligation, voir un privilège selon ses dires, de rencontrer tout son monde une fois par mois pour discuter du carnet de commandes, des projets de développement, de santé et sécurité au travail et de bien d'autres sujets. « Je retire une grande satisfaction à voir les employés s'impliquer dans l'entreprise. Pour eux, le succès de Maxi-Métal, c'est leur propre réussite », de souligner le sympathique entrepreneur. Actuellement, l'entreprise qui exploite en plus de celle de Saint-Georges une autre usine à Boucherville, acquise en 2010, compte environ 75 employés, dont 55 en Beauce.
Développer de nouveaux marchés
Au cours des 10 dernières années, Maxi-Métal a fabriqué environ 1000 unités de camions. La moyenne annuelle a cependant légèrement diminué au cours des dernières années, mais les camions qui sortent des deux usines de Maxi-Métal sont beaucoup équipés qu'auparavant et servent pour d'autres utilités que la lutte aux incendies. En raison d'une demande moins forte au Québec pour des camions-incendies, le marché s'étant un peu saturé, la compagnie n'a pas eu d'autres choix que de diversifier sa production et d'innover, question de conserver sa clientèle existante et d'en trouver une nouvelle. Elle produit entre autres des camions-incendies, mais pour les provinces des Prairies et de Terre-Neuve. Ces camions sont équipés pour résister au grand froid de ses régions.
Maxi-métal frappe dans le mille
Un des bons coups de l'entreprise fut toutefois de présenter un camion totalement différent de ce qui se faisait sur le marché lors d'une exposition en 2010. « On a fabriqué un camion expressément pour ce show avec plein d'innovations au lieu d'y aller avec un camion déjà produit. On a réussi à offrir plus d'espaces de rangement en réduisant le compartiment de la pompe. Depuis, ce camion est notre porte-étendard. On vient même de signer un contrat pour 35 camions de ce type pour la ville de Montréal », de signaler Danny Dufour, bien heureux d'avoir cassé le mouvement « grande ville = camion américain ».
En plus des camions-incendies, Maxi-Métal fabrique des camions utilitaires pour entre autres Hydro-Québec et Gaz Métropolitain. « Nos ventes hors Québec représentent un peu plus de 10 % de toutes nos ventes. On aimerait bien grimper ce pourcentage à 25% au cours des prochaines années », de signaler M. Dufour lorsque rencontré en point de presse avant sa conférence.
Au cours de cette soirée, on en a également profité, par l'entremise d'un court vidéo, pour tracer le profil de sept nouvelles entreprises qui ont démarré au cours de la dernière année.