Le gouvernement Harper a décidé que dorénavant le Conseil national de recherches du Canada servira en priorité l'entreprise privé et le commerce, pas à la recherche fondamentale.
C'est la recherche fondamentale qui nous a donné les lasers, le canola, et le Viagra sera le domaine des universités.
C'est un dur coup au monde scientifique canadien mais ça fait trois ans que le ministre des sciences, Gary Goodyear, nous le promet.
Le gouvernement déclare sans détours dans un communiqué de presse cette semaine que le conseil deviendra « une organisation de recherche et de technologie axée sur l'industrie. » Ça dit tout.
On ne sait pas combien de scientifiques seront mis à la porte au CNRC. Tout dépendra de ce que le monde des affaires décidera.
Le gouvernement Harper dit que ce changement important aidera grandement au milieu des affaires canadiennes.
Le monde des affaires canadien est très heureux d'entendre cela. C'est précisément la sorte de gouvernement auquel il espérait.
« Le CNRC est ouvert aux affaires», a lancé le ministre Goodyear, un chiropracticien « créationniste » de l'Ontario qui est un de la trempe de Fred Caillou des Pierre-à-feux.
Harper aurait pu au moins nommé Goodyear ministre de la religion plutôt que de la science.
Goodyear a ajouté que le CNRC s'inspirera dorénavant des besoins de l'industrie pour ses travaux.
L'accent sera mis sur la mise en marché commerciale et sur plus de profits pour les grandes compagnies.
Quant à la recherche fondamentale, elle se fera dans les universités. Et selon le ministre Goodyear, le gouvernement Harper fournit suffisamment de fonds aux universités pour cela.
Une soixantaine de travailleurs du conseil ont été mis à la porte l'automne dernier. Harper a dit qu'ils ont été remplacés par des scientifiques qui comprennent mieux les nouvelles orientations d'affaires du CNRC.