« On a retourné la situation de bord en partant d'une perte pour revenir avec un profit. C'est sûr qu'avec 900 M$ de ventes et 17 M$ de profits, on ne bat pas de record, car ça ne représente que 2 %. La reprise se fait toutefois sentir au niveau nord-américain, surtout aux États-Unis où c'est reparti », d'avouer le président du conseil Groupe Canam, Marcel Dutil, à la lumière des derniers résultats. On parle ici pour les trois premiers mois de 2013 de 575 M$ en contrats auxquels on ajoute la construction de deux ponts au Massachusetts et à Terre-Neuve pour une somme additionnelle de 60 M$. Le carnet de commandes se chiffre donc à 635 M$ comparativement à 421 M$ l'an dernier pour la même période. « Avec 20 usines, soit 13 aux États-Unis et 7 au Canada, ça prend beaucoup d'ouvrage pour tenir tout notre monde occupé », d'ajouter Marcel Dutil. Précisons qu'au 30 mars 2013, le Groupe Canam a enregistré un bénéfice net de 3 M$.
Meilleur que les prévisions
Selon le président et chef de la direction du Groupe Canam, Marc Dutil, les résultats obtenus en 2012 seraient meilleurs que le budget qui a été présenté au conseil d'administration. « C'est une année qui nous permet de dire: OK, on a tourné la page et on repart », précise-t-il. Ce dernier en rajoute en soulignant que ce changement de cap s'expliquerait entre autres par l'augmentation des ventes de poutrelles d'acier et tablier métallique au Canada et aux États-Unis, le tout jumelé à une amélioration des marges brutes dans les activités de poutrelles d'acier, de tablier métallique, de charpente métallique lourde et de ponts.
140 M$ en investissements sur 7 ans
Afin de demeurer compétitif, le Groupe Canam prévoit injecter annuellement quelque 20 M$ dans l'ensemble de ses usines, et ce, pour les sept prochaines années, ce qui représente 140 M$ en investissements.
Quant à la mauvaise presse dont souffre le domaine de la construction au Québec au cours des derniers mois, Marc Dutil est bien sûr d'avis qu'il faut en redorer l'image puisqu'il s'agit d'un métier noble très important pour l'économie du Québec. « Dans les 25 prochaines années, on va avoir besoin d'ingénieurs et d'architectes. Ces gens doivent être fiers de leur métier et fiers de l'exercer », conclut-il.