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Au Québec, la violence conjugale atteint un homme sur 24 et une femme sur 19

Violence conjugale : les hommes ne sont pas les seuls coupables


6/8/2008 10:14:43 PM

Un lecteur, M. Jean-Pierre Gagnon, pédagogue et directeur de recherche auprès de l’organisme «L’après-rupture» a communiqué avec notre journal électronique pour exprimer sa surprise, pour ne pas dire son indignation, à la lecture du billet «Chance égale» dans la chronique «Opération Tendre la main» qui est mise à la disposition des groupes de femmes de notre région.

M. Gagnon précise que «La teneur de ce texte m'a laissé songeur. Deux organismes supposément spécialisés en violence conjugale interviennent dans le milieu scolaire pour aborder cette problématique.»

«Ce qui m'inquiète, c'est qu'encore une fois, toujours selon l'article, les hommes seraient les seuls coupables dans un contexte de violence conjugale. C'est carrément fausser la réalité de ce type de violence auprès des jeunes. Les intervenants des deux organismes concernés devraient prendre le temps de lire les résultats d'une enquête impartiale, non-sexiste, scientifique, de l'Institut de la statistique du Québec parue en 2007 qui démontrait que la violence conjugale concerne à peu près également les deux sexes».

«Prétendre que seuls les hommes sont coupables de violence conjugale est un pur mythe entretenu depuis des années par notre lobby féministe, mythe qui ne repose sur aucune source scientifique fiable. Toutes les recherches sérieuses, crédibles en ce domaine l'ont largement démontré».

Nous avons donc effectué des recherches auprès du Bureau de la statistique du Québec pour effectivement mettre la main sur un communiqué émis il y a un an exactement, le 5 juin 2007, et qui indique ce qui suit, sus le titre de :

Violence conjugale : taux de prévalence plus faible au Québec
Les taux de prévalence de la violence conjugale subie de la part du conjoint ou d’un ex-conjoint au cours des cinq années précédant la tenue de l’Enquête sociale générale sur la victimisation de 2004 présentent des valeurs respectives de 57 ‰ (pour 1000) chez les hommes et de 62 ‰ (pour 1000) chez les femmes dans l’ensemble des provinces canadiennes. Le Québec affiche des taux moins élevés avec des valeurs respectives de 42 ‰ (pour 1000) et de 52 ‰ (pour 1000) chez les hommes et les femmes respectivement. En d’autres termes, approximativement un homme ou une femme sur 17 rapporte en 2004 avoir subi au moins une fois de la violence physique de la part de son conjoint ou d’un ex-conjoint au cours des cinq années précédentes au Canada. Au Québec, la violence du conjoint ou d’un ex-conjoint atteint un homme sur 24 et une femme sur 19.

Ces résultats sont tirés d’une étude intitulée Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004, publiée par l’Institut de la statistique du Québec, maintenant disponible en version imprimée ainsi que sur le site Web de l’Institut.

En 2004, le taux annuel de prévalence de la violence conjugale subie de la part du conjoint ou d’un ex-conjoint au Canada s’établissait à 18 ‰ (pour 1000), tant chez les hommes que chez les femmes, comparativement à 15 ‰ (pour 1000) chez les hommes et à 14 ‰ (pour 1000) chez les femmes au Québec. Au Canada, c’est donc un homme ou une femme sur 55 qui a été touché par la violence conjugale en 2004, comparativement à un homme sur 66 et à une femme sur 70 au Québec.

L’analyse confirme également le constat de plusieurs autres enquêtes montrant que le taux de prévalence de la violence conjugale atteint son sommet chez les jeunes adultes de moins de 25 ans, et qu’il diminue ensuite de manière prononcée d’un groupe d’âge à l’autre, tant chez les hommes que chez les femmes. Ainsi, entre le groupe d’âge des 15-24 ans et celui des 55 ans et plus, la réduction du taux de prévalence de la violence conjugale sur cinq ans observée au moyen de l’ESG de 2004 est de l’ordre de 90 % et plus, et suit une tendance parallèle chez les hommes et les femmes.

Par ailleurs, les femmes victimes de violence conjugale font état, en proportion nettement plus grande que les hommes, de diverses conséquences par suite de la violence subie. Ainsi, 44 % des femmes victimes de violence conjugale de la part du conjoint ou d’un ex-conjoint au cours des cinq années précédant l’enquête de 2004 font état de blessures physiques, comparativement à 19 % des hommes. En outre, 13 % des femmes et 2 % des hommes ont reçu des soins médicaux à l’hôpital ou ont fait l’objet d’un suivi par un médecin ou une infirmière après la violence subie; 29 % des femmes et 10 % des hommes se sont absentés du travail ou font mention de l’interruption de leurs activités quotidiennes normales.

De plus, 35 % des femmes et 10 % des hommes victimes de violence rapportent qu’il leur est arrivé de craindre pour leur vie au cours des cinq années précédant l’enquête à cause du comportement violent ou menaçant du conjoint ou d’un ex-conjoint. Enfin, 36 % des femmes et 18 % des hommes aux prises avec la violence du conjoint ou d’un ex-conjoint ont vu leur situation portée à l’attention des services policiers.

Le rapport Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004 présente une étude détaillée des conséquences de la violence conjugale en fonction d’une typologie distinguant quatre types de situations de violence allant de la violence situationnelle mineure jusqu’à la violence grave commise par un conjoint ou ex-conjoint contrôlant. L’analyse indique que la grande majorité des victimes faisant état de diverses conséquences de la violence se concentre chez celles qui ont subi de la violence grave associée à un pattern marqué de conduites contrôlantes du conjoint ou de l’ex-conjoint violent.

Le communiqué est signé par M. Denis Laroche, agent de recherche et de planification socioéconomique, à l’Institut de la statistique du Québec

Pour M. Gagnon, M. Laroche est le spécialiste québécois par excellence du phénomène de la violence conjugale. Lui et son équipe constituent une source majeure d'informations scientifiques au sujet de la violence conjugale.

M. Gagnon déplore que les organismes subventionnés qui interviennent dans nos écoles évitent d'utiliser les chiffres de cet expert. Ils utilisent plutôt des "recherches" élaborées par des féministes radicales ( je ne mets pas toutes les féministes dans le même panier).

Disant avoir travaillé 32 ans comme pédagogue dans le réseau scolaire M. Gagnon dit qu’il faut donner l'heure juste à nos jeunes. «Les interventions dans les écoles devraient être effectuées par de véritables professionnels de la santé dénués de toute forme d'idéologie. Ce n'est pas ce qui se passe actuellement» dit-il en conclusion.

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Lionel Levac

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